Les crédits bancaires aux entreprises privées en repli

Après une nette accélération de la croissance de l’encours des prêts aux entreprises non financières privées en juin, la situation s’est inversée en juillet, nous apprend L’Economiste dans sa livraison de ce mercredi. Notons que le rythme de progression est revenu à 2,6%. Le quotidien explique qu’à l’origine de cette décélération, il y a la difficulté des entreprises à reprendre une activité normale dans un environnement toujours perturbé par le coronavirus. On note que la baisse de l’encours des prêts à l’équipement est passée de 1,9% en juin à 2,6% en juillet. Soulignons que celle des crédits immobiliers a doublé à 7,1%.

L’Economiste indique qu’en attendant plus de visibilité, les entreprises renforcent leurs dépôts (+ 13,2%) et leurs placements en OPCVM monétaires (+35,7%). En revanche, elles continuent de s’endetter fortement pour renforcer leur trésorerie, à hauteur de 14,6 milliards de dirhams supplémentaires sur un an, à fin juillet. Force est de remarquer que l’encours culmine à 191 milliards de dirhams, soit pratiquement le double du crédit à l’équipement. Soulignons aussi que, sur un encours global de 405 milliards de dirhams à fin juillet, 47,2 milliards de dirhams sont en souffrance, soit un taux d’impayé de 11,6%. De même, la sinistralité a augmenté de 8,1% sur un an à fin juillet.

Force est aussi de constater que l’allongement des délais de paiement et la lenteur de la reprise dans certains secteurs sont susceptibles d’accroître le volume des impayés au cours des prochains mois. De même, l’encours des crédits aux ménages, porté par le redressement spectaculaire des transactions immobilières, s’est stabilisé à 324 milliards de dirhams à fin juillet, dont 228 milliards de dirhams de crédits à l’habitat, en hausse de 6,9% en glissement annuel. On note que le financement participatif à l’habitat s’élève à 14,2 milliards de dirhams, soit 6,3% de l’encours. De même, l’encours des prêts à la consommation a connu un repli de 1,3% à 54,7 milliards de dirhams. «Sur le tableau brossé, les créances en souffrance restent un point noir après une augmentation de près de 10% à 29,4 milliards de dirhams», conclut le journal.