Le quotidien explique que des responsables britanniques ont été informés de cette décision par les Saoudiens concernant l'entrée en Bourse la plus importante jamais réalisée par une entreprise et qui serait ralentie par des doutes sur sa valorisation.
Plusieurs sources ont indiqué au FT que le groupe saoudien pourrait être valorisé à 2.000 milliards de dollars et que Londres avait encore de bonnes chances de participer à l'opération. Le géant pétrolier saoudien n'a ni confirmé ni démenti les informations du Financial Times.
"Saudi Aramco continue d'examiner les options pour son entrée en Bourse. En plus de Tadawul, la Bourse locale, un éventail d'options internationales fait toujours actuellement l'objet d'un examen actif et des décisions appropriées seront prises en temps voulu", a indiqué le groupe saoudien dans un communiqué.
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De son côté, l'institut Capital Economics a estimé que les informations sur le report à 2019 de l'entrée en Bourse d'Aramco "ne sont pas une surprise majeure si l'on tient compte de la complexité de la transaction". "Le retard augmente probablement les chances d'une nouvelle prolongation de l'accord OPEP sur les quotas de production", ajoute cet institut.
Environ 5% du géant public saoudien devait au départ être introduit en Bourse pour le deuxième semestre 2018 dans le cadre d'un plan de réformes lancé par les autorités du pays et destiné à réduire la dépendance à l'or noir.
Les grandes Bourses mondiales, comme New York, Londres et Hong Kong, espèrent toutes récupérer une part du gâteau de cette opération qui aurait lieu sur le marché saoudien.
Ce retard intervient alors même que le PDG d'Aramco, Amin Nasser, assurait la semaine dernière lors d'une conférence aux Etats-Unis que le processus d'entrée progressait "très bien" mais sans en dire plus sur la ou les places qui accueilleront la cotation.