C’est bel et bien reparti pour le secteur du textile. Selon la direction des études et prévisions financières (DEPF) du ministère de l’Economie et des finances, "les exportations du secteur du textile et cuir ont augmenté de 3,5% par rapport à fin novembre 2013 pour s’établir à 30,6 milliards de dirhams". D'après son dernier bulletin d’information mensuel, "cette hausse a résulté de l’accroissement des exportations des vêtements confectionnés de 5% à 18,6 milliards de dirhams et de celles des chaussures de 2,3% à 2,6 milliards de dirhams". Un seul segment reste légèrement à la traine. Il s’agit des articles de bonneterie qui ont enregistré un léger repli de 0,9% à 6,6 milliards de dirhams.
85 millions d’emplois à prendreIl faut y voir un effet Chine, comme l’a expliqué Moulay Hafid Elalamy lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion de la Commission des investissements. Selon lui, "le fait que la Chine ait décidé de développer son marché intérieur est une aubaine insoupçonnée pour l’économie marocaine". Citant le rapport de la Banque Mondiale sur le sujet, le ministre a rappelé que plus de 85 millions d’emplois seront délocalisés de la Chine vers des pays qui offrent un niveau de salaire plus compétitif. Le fait de développer son marché intérieur signifie que la Chine doit augmenter le pouvoir d’achat des employés. Le salaire minimum chinois atteint 550 dollars dans plusieurs villes industrielles, quand il n’est que de 350 dollars au Maroc. Dans un tel contexte, le secteur du textile marocain, qui avait commencé à s’essouffler pourrait redevenir compétitif et attractif. D'autant que contrairement à d'autres pays concurrents, le Maroc n'a pas à reconstruire sa plateforme industrielle.