Le secteur financier prouve sa résilience face à la pandémie. Dans son édition du jour, L’Économiste soutient que le système bancaire a réussi le stress-test conduit au 4ème trimestre. "Il est résilient au choc induit par la crise du Covid-19 même si une hausse du risque de crédit est attendue", écrit-il, affirmant que le taux de créances en souffrance s’est aggravé à 10,8% pour les entreprises non financières et à 9,2% pour les ménages à la fin du mois d'octobre. Il faudra attendre les résultats annuels des banques pour avoir une idée sur l'impact du Covid, même si la montée du coût du risque a amputé les bénéfices des banques de moitié au premier semestre.
"De façon générale, la solvabilité était largement préservée avec un ratio moyen de solvabilité de 15,5% et un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 11,4%. Il sont tous deux supérieurs aux minimas réglementaires", relativise L'Économiste. Même chose pour le coussin de liquidité qui ressort en moyenne à 176% contre une exigence minimale de 100%. Cela va permettre aux banques de continuer à soutenir normalement l'économie. Dans ce contexte, les prévisions tablent sur une croissance de 4,3% du crédit bancaire en 2021, soit le même rythme qu'en 2020, puis 4,5% en 2022. "Ce qui devrait profiter surtout aux entreprises privées dont les concours bancaires se sont accrus à fin octobre 2020 de 7% en glissement annuel", relève-t-il.
Le secteur est dans la même situation. "Les compagnies font preuve de solidité et de croissance aussi bien en vie qu’en non-vie"', relève le quotidien qui indique que le chiffre d’affaires s'est amélioré de 2,7% (+1,4% pour la branche Vie et +3,7% pour la non-vie). Dans le même sens, la sinistralité devrait baisser en partie, en raison de l’arrêt de l’activité économique durant la période du confinement. Les placements, en revanche, progressent de 4,4% à 192 milliards de dirhams et les plus-values latentes s’améliorent avec le redressement du marché boursier.
Le résultat net des sociétés d’assurances a baissé, toutefois, de 25% à fin juin 2020 en raison de la contre-performance des activités financières durant le premier semestre. La marge de solvabilité poursuit sa dégradation suite à la "couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire". Le quotidien pense que les excédents de marge devraient connaître une baisse importante avec le passage à la solvabilité basée sur les risques.