Une étude interne de Bank Al-Maghrib montre que le secteur bancaire marocain affiche un «degré de concentration modérément élevé». C’est ce que nous révèle un article publié dans Les Inspirations Eco, ce mercredi 2 mai. Le quotidien indique néanmoins que l’utilisation du modèle de Panzar et Rosse pour évaluer le pouvoir de marché des banques indique une situation de «concurrence monopolistique».
Les auteurs de l’étude expliquent qu’il s’agit d’une «situation de marché qui se situe entre la concurrence parfaite et le monopole». Comme en situation de concurrence parfaite, il existe plusieurs vendeurs et les conditions d’entrée et de sortie ne sont pas contraignantes. Cependant, chaque banque dispose, pour établir le prix des services offerts, d’un certain pouvoir de marché s’apparentant dans une certaine mesure au monopole.
Ainsi, le secteur bancaire marocain est passé de 21 établissements en 2000 à 16 banques en 2016, pour atteindre 19 établissements en 2017. Cette période a été marquée par des opérations de fusion absorption, de nouveaux octrois d’agréments et de changements dans la structure de l’actionnariat. En termes d’actifs et en comparaison avec les pays de la région MENA, il occupe une position médiane. Il est plus concentré que l’Egypte, le Liban et la Tunisie, mais moins concentré que l’Algérie, la Jordanie et le Qatar.