Le trafic aérien concernant l’aviation d’affaires part en vrille. En 2015, l’Office national des aéroports (ONDA) a recensé 9823 passagers contre 11.205 passagers en 2014. Une tendance baissière qui s’explique par le fait que le Maroc ne dispose que de 13 avions d’affaires répartis sur cinq compagnies, soit Alfa Air, MBJ, Anfajet, Dalia Air et AOM. «Une situation qui contraste avec le positionnement de l’aviation civile marocaine et qui s’explique par l’absence d’une culture aéronautique au Maroc, le désintéressement de l’administration, les formalités administratives jugées extrêmement compliquées ainsi que le manque de garantie pour l’investissement», rapporte Les Eco dans son édition du 18 février.
La création de conditions favorables à l’aviation d’affaires constitue une requête insistante des opérateurs, notamment sur le volet de la relation avec l’administration et celui de la circulation des aéroports. A ce titre, l’ONDA travaille actuellement sur un projet de développement qui tend à positionner le Maroc comme une référence sur le continent africain. Les objectifs fixés sont ambitieux. Il s’agit notamment de la création d’un environnement propice à l’aviation d’affaires à travers des services spécifiques, à savoir des infrastructures aéroportuaires et des équipements adaptés, ainsi que la promotion de la culture de cette aviation au niveau de l’ensemble de la chaîne.
Pour atteindre un tel niveau de services, un appel d’offres a été lancé, en décembre dernier, pour sélectionner un opérateur d’aviation d’affaires qui sera chargé de la gestion et de l’accueil des passagers. Une séance publique d’ouverture des plis administratifs sera tenue le 1er mars et la déclaration des offres éligibles, avec l’étude des offres financières, devrait se tenir 15 jours plus tard. L'ONDA mettra à la disposition du futur opérateur, qui devrait démarrer ses activités le 1er juin, des terrains viabilisés pour concevoir sa propre structure d’accueil aux normes et aux standards requis.