Jaouad Hamri fait la Une de la presse économique datée de ce 14 février. Sur les colonnes de l'Economiste, le DG de l'Office des changes revient sur la procédure de l'amnistie sur les avoirs des marocains à l'étranger décrétée par le gouvernement Benkirane. "C'est la dernière chance. Les résidents et les sociétés de droit marocain qui détiennent des biens à l'étranger ont intérêt à souscrire à la contribution libératoire. Le dispositif arrive à échéance le 31 décembre 2014. Dès le 1e janvier 2015, les règles de jeu changent", souligne-t-il. Le ton est ferme. "L'Office des changes assumera pleinement ses responsabilités et appliquera un barème plus sévère", précise-t-il. Autant dire que Jaouad Hamri ne mâche pas ses mots. A l'instar du gouvernement, le patron de l'Office des changes rassure en soulignant qu'il n'y aura pas de chasse aux sorcières. A la question de savoir si son institution dispose d'une liste, Hamri avance que "la base de données disponible permet d'identifier facilement les avoirs à l'étranger". Ça a le mérite d'être clair !
Déficit de communication
A l'image de L'Economiste, La Vie Eco consacre une bonne partie de sa Une à Jaouad Hamri. Dans une longue interview accordée à l'hebdomdaire économique, le directeur de l'Office des changes fait un triste constat, selon lequel "les marocains connaissent mal les avantages de la réglementation". Et de reconnaître "qu'un effort de communication doit accompagner les actions de simplification de la législation". Dans cet entretien, il est surtout question des avantages du nouveau projet de loi visant la modernisation de la réglementation des changes. A en juger par les propos de Hamri, "ce texte consacre le principe de liberté des transactions financières des opérations de change avec l'étranger au lieu du principe de prohibition aujourd'hui en vigueur".
La sortie de Hamri inaugure-t-elle une nouvelle démarche en matière de communication de l'Office des changes ? Tout porte à le croire. Le patron de cette institution sait communiquer. A lire entre les lignes de L'Economiste et de Le Vie Eco, Hamri lance un appel au gouvernement et à l'ensemble des institutions pour miser gros sur la communication afin que les citoyens puissent connaître les avantages de la législation. Tout un chantier.