Depuis le 14 juillet 2017, les importations du PVC originaires de l'Union européenne, du Royaume-Uni et du Mexique sont soumises, pour une période de cinq ans, à un droit supplémentaire qui varie de 17,12 à 48,20%.
Cette mesure de défense commerciale arrive à échéance ce 14 juillet 2022. La Société nationale d'électrolyse et de pétrochimie (SNEP), principal producteur de PVC au Maroc, a par conséquent décidé de déposer une requête auprès des services du ministère du Commerce et de l’Industrie afin de reconduire cette mesure.
La SNEP estime en effet que «l'expiration de la mesure en vigueur serait susceptible d'entrainer la réapparition du dumping et du dommage causé à la branche de production nationale».
En se basant sur une comparaison entre la valeur normale et le prix à l'exportation du PVC exporté vers le Maroc, la SNEP, filiale d’Inna Holding et cotée à la Bourse de Casablanca, fait valoir la persistance du dumping «à des marges qui varient entre 17,5% et 73%».
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Parallèlement à la requête de la SNEP, Plastima, un importateur du PVC au Maroc a, lui, effectué une requête opposée, demandant au ministère d’abandonner cette mesure antidumping.
Plastima estime en effet que «compte tenu des prix actuels, les droits antidumping appliqués ne sont plus appropriés et que la mesure en vigueur n'est plus nécessaire pour protéger la branche de production nationale de PVC.
Le ministère a considéré que les deux requêtes étaient recevables. L’enquête, qui se prolongera sur une période de 12 mois, consistera à collecter et à vérifier auprès des acteurs concernés (exportateurs de l’Union européenne, du Royaume-Uni et du Mexique, importateurs, producteurs nationaux, etc.) les renseignements et données nécessaires pour déterminer la «réapparition ou l’absence de dumping».