Le 16 septembre, le Maroc a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie d’ouverture économique en devenant membre fondateur du Future Investment Trade (FIT), aux côtés de treize autres pays, dont la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Suisse et les Émirats arabes unis. Cette initiative multilatérale vise à fluidifier les échanges, renforcer les chaînes de valeur mondiales et stimuler les investissements directs étrangers (IDE), indique le magazine Finances News Hebdo.
Lancée en présence de la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, le FIT se veut un cadre fondé sur des principes, destiné à promouvoir un commerce tourné vers l’avenir. L’objectif: répondre aux défis émergents du commerce et de l’investissement, tout en favorisant le dialogue entre acteurs publics et privés. Cette initiative arrive à un moment crucial, alors que les mesures restrictives dans le commerce international risquent de fragmenter l’économie mondiale, freiner la croissance et accentuer les pressions inflationnistes.
L’adhésion du Maroc dépasse le simple symbole diplomatique. Cité par Finances News Hebdo, Ahmed El Maghribi, expert en commerce international, explique que «le FIT constitue une plateforme stratégique d’échanges et de concertation. Pour le Maroc, cette alliance représente une reconnaissance de sa crédibilité sur la scène internationale et offre l’opportunité de diversifier ses débouchés vers des marchés encore peu explorés, comme Brunei, le Costa Rica, le Panama ou Singapour».
Le partenariat offre également au Royaume un cadre pour valoriser le Made in Morocco et promouvoir son climat d’investissement. Grâce à des incitations financières attractives, une position géographique stratégique et des infrastructures modernisées (ports de nouvelle génération, zones industrielles intégrées et hubs logistiques) le Maroc consolide son image de hub logistique et industriel fiable.
Seul pays africain et nord-africain au sein du FIT, le Maroc peut s’appuyer sur deux décennies de réformes structurelles qui ont renforcé sa stabilité politique et la sécurité de son environnement des affaires. «L’expérience réussie du pays dans l’industrie automobile et la production de pièces aéronautiques a déjà suscité l’intérêt de nombreux investisseurs internationaux. En combinant ces avantages, le Maroc se positionne comme un acteur clé capable de stimuler les flux d’IDE et de renforcer les échanges au sein de ce partenariat», souligne Ahmed El Maghribi.
Rabat entend attirer des investissements de qualité, créateurs d’emplois qualifiés et vecteurs de transfert de technologies. Les secteurs prioritaires incluent l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, les énergies renouvelables, l’hydrogène vert, les biotechnologies et l’intelligence artificielle, des filières déjà soutenues par des IDE significatifs tels que Renault, Stellantis, Boeing ou Siemens Gamesa.
La stratégie «Maroc Digital 2030», qui modernise les douanes et intègre les technologies de rupture dans le commerce international, vient renforcer ces ambitions. Les réformes en cours, visant à simplifier et digitaliser les procédures, s’inscrivent dans cette dynamique et font du Royaume un hub stratégique entre le Nord et le Sud.
Si le FIT n’en est qu’à ses premiers pas, il représente déjà pour le Maroc une opportunité de diversification et de montée en gamme de ses flux d’investissements étrangers, tout en consolidant sa position sur la scène économique internationale.




