Selon le World Investment Report 2025 de la CNUCED, le Maroc a attiré 1,64 milliard de dollars d’investissements étrangers en 2024, ce qui le place au 10ᵉ rang africain. «Ce chiffre représente une hausse de 55% par rapport à 2023, l’une des plus fortes progressions du continent. Mais le classement africain pose de nombreuses questions», indique le magazine Finances News Hebdo.
Cette performance s’explique par la diversification industrielle du Royaume, qui s’impose comme un centre manufacturier régional grâce à ses pôles dans l’automobile, l’aéronautique, l’électronique et les composants. Les grands groupes internationaux (Renault, Stellantis, Lear, Yazaki) continuent d’investir, attirés par un écosystème local performant et des infrastructures logistiques de pointe, telles que les zones franches de Tanger Med et Kénitra.
La proximité géographique avec l’Europe et les accords de libre-échange avec l’Union européenne, les États-Unis et plusieurs pays africains via la ZLECAf renforcent encore le positionnement du Maroc comme porte d’entrée stratégique vers le continent.
Le Maroc se distingue également dans le secteur des énergies vertes, désormais moteur clé des IDE. Le rapport cite des projets emblématiques tels que le complexe solaire Noor Midelt II, l’extension du parc éolien de Tarfaya ou encore les initiatives émergentes dans l’hydrogène vert, soutenues par des financements européens et du Golfe.
Malgré ces avancées, note Finances News, le Maroc reste en deçà de ses records historiques, où les IDE dépassaient les 3 milliards de dollars par an. Pour pérenniser cette dynamique, le rapport de The African Exponent souligne la nécessité de poursuivre les réformes: simplification des procédures administratives, amélioration de la transparence réglementaire et renforcement de la connectivité entre les régions. Ces efforts seront déterminants pour transformer le Maroc en une véritable plateforme industrielle exportatrice et un hub d’investissement régional à l’échelle de l’Afrique du Nord.
L’Afrique a connu en 2024 un record d’IDE, avec 97 milliards de dollars, soit une hausse de 75% en un an, largement portée par le méga-projet égyptien Ras El-Hekma Urban Development Deal (46,58 milliards de dollars) financé par le fonds souverain émirati ADQ.
Dans ce contexte, le Maroc se situe derrière le Ghana (1,67 milliard de dollars), le Sénégal (2,02 milliards de dollars) et la Namibie (2,06 milliards de dollars). Le podium est dominé par l’Égypte, suivie de la Côte d’Ivoire, du Mozambique, de l’Ouganda et de la RDC. L’Afrique du Sud occupe la 6ᵉ place avec 2,48 milliards de dollars.







