Détenu majoritairement par le holding Al Mada, le groupe minier marocain Managem vient de racheter Sound Energy Morocco East Ltd, jusque-là filiale de la junior pétrolière Sound Energy. C’est ce qu’indique le magazine Jeune Afrique, précisant que, à la mi-juin, les deux parties sont parvenues à un accord pour le rachat des actifs gaziers de l’opérateur britannique contre un montant total de 45,2 millions de dollars.
«A travers cette transaction, Managem met la main sur 55 % de la concession d’exploitation de Tendrara, 47,5 % du permis d’exploration de Grand Tendrara et 47,5 % du permis d’exploration d’Anoual», lit-on. «Bien que de taille modeste, le projet Tendrara contribuera positivement à l’indépendance énergétique du Royaume et à sa balance commerciale», soutenait pour l’occasion Imad Toumi, le PDG de Managem.
L’accord concerne une concession gazière dont l’étendue avoisine 23.000 km carrés dans la province orientale du Maroc. Désormais détenue par Managem (55 %), l’Onhym (25 %) et Sound Energy Meridja Ltd (20 %), Tendrara recélerait environ 10,67 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
«Le développement de ce projet se fera en deux phases: la première concerne la construction d’une installation de traitement, de liquéfaction et de stockage de gaz pour produire 100 millions de mètres cubes par an de gaz naturel liquéfié (GNL) à partir de la mi-2025. La deuxième, qui fait l’objet d’une étude de faisabilité, portera sur la construction d’une unité de traitement et d’un pipeline reliant le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), pour fournir 280 millions de mètres cubes par an de gaz au Maroc», explique Jeune Afrique.
Si cette transaction a permis à Sound Energy de trouver un investisseur fiable pour assurer la sécurité financière et opérationnelle de la prochaine étape de son développement, l’acquisition de la filiale marocaine du groupe britannique permet à Managem –détenteur d’un portefeuille diversifié de métaux dans neuf pays africains– de nourrir des ambitions panafricaines dans le gaz. Le groupe est d’ailleurs à la recherche d’autres actifs gaziers en Afrique, pour renforcer sa stratégie de diversification et contribuer au développement énergétique du continent.