Roberto Cardarelli, nouveau chef de la mission du FMI pour le Maroc, présente ses recommandations après avoir travaillé à distance du 19 octobre au 2 novembre avec les autorités marocaines. Pour lui, le processus de rééquilibrage budgétaire doit être progressif, comme le rapporte Aujourd'hui le Maroc dans son édition de ce 4 novembre. Il est convaincu qu'il ne faut commencer à réduire le ratio de dette publique par rapport au PIB qu’à compter de 2022. Pour reconstituer les marges de manœuvre budgétaire, il préconise d'élargir l’assiette de l’impôt et d'accroître la progressivité du système fiscal avec de nouvelles réformes de l’administration publique qui rationaliseraient les dépenses et un programme de privatisation.
D'autre part, le chef de la mission FMI au Maroc suggère l’avancement du programme de réformes structurelles afin d'atteindre une croissance résiliente et inclusive, comme le met en avant le journal, tout en évoquant l’urgence d’une réforme globale du système de protection sociale. Par ailleurs, Roberto Cardarelli est aussi allé dans le sens de la réforme annoncée des entreprises publiques dont il est question de mettre en place des conditions propices à un secteur public plus efficient.
La team du FMI a également abordé le sujet du recours à une éventuelle ligne de précaution et de liquidité apportée au Maroc. Même s'il n’y a aucune discussion sur ce point en ce moment, Roberto Cardarelli a tout de même laissé entendre que le FMI serait là si les autorités marocaines en faisaient la demande. Il en est de même pour une nouvelle éventualité d’élargissement de la bande de fluctuation du taux de change, ajoute le quotidien qui précise, en relayant les propos du chef de mission, que la décision revient à Bank Al-Maghrib pour décider du moment opportun d'entamer une nouvelle phase.