Cet objectif pourrait être atteint soit par la création directe, soit par l'accompagnement des très petites entreprises (TPE) à potentiel de croissance via plusieurs mesures, a indiqué le Conseil dans ce rapport intitulé "Le nouveau modèle de développement du Maroc: Contribution du CESE".
Il est ainsi question de mettre en place un fonds dédié au soutien en fonds propres des entrepreneurs (prêts d'honneur), d'instaurer des garanties publiques pour les prêts bancaires, de mobiliser des fonds public-privé de capital-risque dédiés aux premières phases du cycle de vie des entreprises et de créer un environnement adapté d'incubateurs et d'accélérateurs susceptibles d'accompagner les entrepreneurs.
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Le conseil a préconisé aussi de mettre en œuvre un programme massif de créations de 10.000 TPE par an (soit une centaine par province en moyenne) via un soutien direct aux porteurs, des prêts bancaires garantis et un accompagnement à travers le tissu associatif, appelant à soutenir davantage les acteurs de l'économie sociale et solidaire en mettant en place un fonds dédié à la capacitation des acteurs (coopératives, mutuelles et associations) et au financement de projets.
Il a aussi souligné la nécessité de renforcer les programmes de soutien aux PME existantes avec une forte facilitation des procédures et la mobilisation de moyens plus importants pour la mise à niveau, la croissance, le développement des exportations et les partenariats publics-privés pour l'économie productive.
Par ailleurs, le CESE a insisté sur la mise en place, par "Maroc PME", de programmes à l'échelle des régions pour accompagner 1.000 entreprises par an (au niveau national) avec des sessions mutualisées sur des thématiques spécifiques de mise à niveau, ainsi que sur la facilitation du financement des entreprises en augmentant substantiellement les moyens d'action de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) et le soutien du processus de structuration et de transmission d'entreprises (notamment familiales) dont les actionnaires souhaitent céder le contrôle.
"Pour réussir efficacement le choc entrepreneurial, deux réformes-clefs sont à mettre en œuvre", a-t-il estimé. Il s'agit de "procéder à la refonte des lois et des réglementations relatives au soutien des entreprises pour prioriser l'efficacité sur le contrôle et rendre les délais plus compatibles avec le rythme des investissements" et de "mettre à niveau le cadre légal et réglementaire qui concerne les entreprises en difficulté", a expliqué le CESE.