"Nous avons battu tous les records". Ce sont les propos de Salaheddine Mezouar, tels que rapportés par Aujourd'hui le Maroc qui, dans son édition du 11 juillet, consacre un article à la réunion dédiée à la présentation de l'Observatoire des délais de paiement.
Le président de la CGEM souligne que le problème des délais de paiement est sérieux pour le secteur privé. Il s'y est même aggravé. Pour ce qui est de l'Etat, celui-ci n'est pas exemplaire, selon le patron des patrons qui s'interroge également sur les décrets d'application de la loi sonsacrée aux délais de paiement. Pour lui, il s'agit de traiter l'ensemble de cette question sans continuer à pénaliser les victimes des longs délais de paiement, dans une logique d'équilibre fiscal. Il propose, de plus, la création d'une commission, tout en exprimant ses soucis à propos de la TVA.
Pour le ministtre des Finances, présent à l'événement, le sujet des délais de paiement est brûlant. D'où l'intérêt de l'Observatoire qui est, selon ses dires, destiné à fiabiliser les chiffres et identifier les obstacles. L'argentier du royaume a rappelé les efforts entrepris par le gouvernement et son département au niveau réglementaire, notamment l'amendement de la loi relative aux détails de paiement. Le ministre évoque également des actions opérationnelles à l'instar du remboursement de la TVA à l'export et des initiatives destinées à reconnaître le butoir ainsi que des actions au niveau de la trésorerie et établissements publics, mais ce n'est pas suffisant.
Concernant l'Observatoire, le ministre précise que celui-ci est une instance consultative au service des instances gouvernementales. Cette structure est, de plus, chargée d'éditer un rapport annuel autour des délais de paiement. Cet Observatoire est doté d'une plateforme informatique afin d'interagir avec l'ensemble des fournisseurs des établissements publics au niveau de leurs réclamations et de constituer une source d'information.