Des cinq sous-contrats de performances signés au titre de l’écosystème des matériaux de construction identifiés dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI), celui réservé aux pré-fabricants de béton semble être le plus avancé dans sa concrétisation. C’est le constat que fait Les Eco, dans son édition du 3 mars.
Contrairement aux marbriers, cimentiers, céramistes et producteurs d’acier (les quatre autres sous-branches concernées par l’écosystème), les pré-fabricants en béton se sont rapidement mobilisés à travers le cadre associatif, l’Association marocaine de l’industrie du béton (AMIB) en l’occurrence.
Le PAI installe une sorte de deal «gagnant-gagnat» couvrant la période 2014-2020, associant l’Etat au secteur privé. Le secteur des matériaux de construction s’est engagé à créer 28.000 emplois dont 16.000 directs, un chiffre d’affaires additionnel de 10 milliards de dirhams, un impact positif de 4,8 milliards de dirhams sur la balance commerciale, dont 3,5 provenant de l’exportation et 1,3 milliard de la substitution d’importations.
En contrepartie de cet effort engagé par le secteur privé, l’Etat met à sa disposition un appui au financement s’élevant à 750 millions de dirhams. S’agissant précisément de la branche des pré-fabricants en béton, 10 projets qualifiés de locomotives devront bénéficier du soutien financier du Fonds de développement industriel et de l’investissement. Ces projets doivent soit créer un minimum de 200 emplois, soit requérir un investissement supérieur à 50 millions de dirhams.
L’Etat octroie aux entreprises bénéficiaires une prime correspondant à 20% du montant de l’investissement matériel et immatériel (plafonné à 11 millions de dirhams). Rien que pour la partie réservée à ces projets locomotives, une vigntaine d’entreprises auraient déjà répondu à l’appel à manifestation d’intérêt des autorités.