La région Marrakech-Safi connaît une forte pression sur les terres à haut potentiel agricole. Elle abrite des projets d’envergure et jouit d’une couverture assez complète en données de base pour l’élaboration d’une Carte agricole régionale.L’étude lancée par la direction régionale de l’agriculture a pour objectif de recenser et d’analyser l’existant en matière de données, de procédures et de systèmes d’information afin de disposer d’un tableau de bord de suivi de l’état des terres agricoles à l’échelle régionale basé sur des indicateurs de surface et d’activité.
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Il s’agit également d’élaborer un système d’information géographique pour le suivi des terres agricoles et le classement du foncier agricole à protéger via une hiérarchisation des terres agricoles en trois catégories, permettant ainsi d’orienter les décisions d’aménagement:
-Terres à haut potentiel agricole (zones d’agriculture à protéger);-Terres à potentiel agricole moyen (zones de Sauvegarde);
Terres à faible potentiel agricole (zones pouvant être cédées à l’urbanisation en cas de besoin pressant selon des normes).
Si le secteur agricole constitue le principal moteur de l’économie nationale, ce constat est aussi valable pour la région Marrakech-Safi. En effet, ce secteur absorbe presque 53% de la population active de la région.
Le poids de la région au niveau national est important puisque elle détient 22% de la surface agricole utile du pays, ce qui la place en première position selon l’importance de cette surface. La Surface agricole utile (SAU) de la région représente 50% de la superficie totale régionale (2 070 505 hectares).
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Les superficies irriguées sont de l’ordre de 351 600 ha, soit près de 17% de la SAU régionale et 21% de la SAU irriguées au niveau national, ce qui montre son importance dans la région. La caractéristique de la vocation agricole de la région est à dominance agro-sylvo-pastorale.
Du point de vue occupation des sols, les cultures céréalières prédominent avec près de 78% de la SAU. Viennent ensuite, loin derrière, les plantations fruitières, les fourragères et cultures maraîchères, avec respectivement 9,5%, 1,8% et 1,2% de la SAU.
La part des terres en jachère est relativement importante 8,8% de la SAU.