Le ciel africain suscite les convoitises. En effet, la concurrence bat son plein au sein du continent, concernant le transport aérien. C’est ce qui ressort de l’exposé de Abdelhamid Addou, président directeur général (PDG) de la Royal Air Maroc (RAM). Ce dernier était l’hôte de la commission permanente chargée du contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, en présence de Mohamed Sajid, ministre du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, peut-on lire dans les colonnes du quotidien Aujourd'hui le Maroc du 23 mai.
Addou a répété, tel un leitmotiv, son appel à renforcer les investissements dans la RAM, notamment en ce qui concerne la flotte de la compagnie nationale. Et pour cause. La RAM fait face à une rude concurrence de la part d’au moins trois acteurs, et non des moindres, sur les parts des marchés. Il s’agit de Turkish Airlines (Turquie), Ethiopian Airlines (Ethiopie) et Air Algérie.
Il semble ainsi que les Turcs se positionnent de plus en plus sur le marché africain, ces deux dernières années, forts d’une flotte d’avions importante et de connexions aériennes parmi les plus étoffées sur le marché international. Pour leur part, les Ethiopiens commencent à voir plus gros et semblent donc quitter leur zone d’influence dans l’Afrique de l’Est pour se renforcer de l’autre côté du continent, en Afrique de l’Ouest. Dans ce sens, l’exposé du top management de la compagnie nationale révèle qu’Ethiopian Airlines vient de signer un accord avec les autorités du Ghana afin de faire de ce pays un hub pour la mise en place de connexions aériennes dans toute la sous-région. Il faut dire que, de toutes les concurrences sur le continent, celle exercée par l’Ethiopie est la plus dangereuse.En effet, il s’agit d’un véritable mastodonte du transport aérien à l’échelle du continent avec une centaine d’appareils, sans oublier les dizaines d’autres qui font l’objet d’une récente commande de la part d’Ethiopian Airlines.