Grâce à des ressources géologiques diversifiées et riches en minéraux, le secteur minier est une composante essentielle de l’économie nationale, qui permet de développer cette activité dans les différentes régions du Royaume, a affirmé, hier, mardi 6 février 2024 à Rabat, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, relayée par le quotidien L’Opinion de ce jeudi 8 février 2024.
À une réunion au Parlement, devant les députés de la Commission des Infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, consacrée à la présentation de la position du gouvernement au sujet d’un avis donné par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), sous la forme d’un document au titre suivant: «les minerais stratégiques et critiques contributeurs à la souveraineté industrielle du Maroc», Leila Benali a indiqué que le secteur minier marocain occupait une place importante dans la scène mondiale, tout particulièrement en ce qui concerne la production de minerais tels que l’argent (17e mondial et premier en Afrique), le cobalt (12e mondial et troisième en Afrique), le nickel (28e mondial et sixième en Afrique) et le barytine (quatrième mondial et premier en Afrique).
La ministre de la Transition écologique s’est félicitée de l’avis livré par le CESE, qui permet d’établir un diagnostic de la situation des minerais au Maroc, et d’identifier les exigences de leur développement, tout en présentant des recommandations à même de contribuer à la concrétisation des ambitions nationales dans les domaines de la transition énergétique, de l’industrialisation, de la digitalisation et d’autres chantiers stratégiques, portés par le nouveau modèle de développement.
La ministre a aussi retenu le fait que «le rapport a contribué à mettre en lumière le rôle central des minerais stratégiques et critiques dans le renforcement de la souveraineté industrielle nationale, notant que le secteur minier au Maroc contribue de manière significative au Produit intérieur brut (PIB) et aux exportations nationales, outre son impact positif sur le développement régional et rural et sur le trafic des transports et des ports», relaie L’Opinion.
Évoquant les mesures proposées par le CESE, Leila Benali a expliqué que ces propositions étaient de nature à sécuriser les chaînes d’approvisionnement de ces types de ressources et à renforcer leur valorisation, et a précisé qu’elles faisaient partie des piliers fondamentaux de la vision stratégique de son ministère, en ce qui concerne le développement du secteur minier en général, et des minerais stratégiques en particulier.
Le ministère œuvre à adapter sa stratégie de développement du secteur minier national à une révision du cadre juridique régissant le secteur, ainsi qu’à l’adaptation de son cadre institutionnel et à la digitalisation de ses procédures administratives, a-t-elle aussi indiqué, citant à cet égard l’élaboration d’une vision globale pour le développement du secteur, avec l’adoption d’une approche participative impliquant les différents acteurs des secteurs public et privé.
Selon la ministre de la Transition écologique, les mesures gouvernementales comprennent l’élaboration d’un projet de révision de la loi minière, en tenant compte des exigences liées aux minerais stratégiques et critiques, la création d’une commission nationale des minerais stratégiques chargée d’identifier et de mettre à jour la liste de ces minerais, ainsi que l’instauration de mécanismes de gouvernance appropriés pour répondre aux besoins de l’industrie nationale en la matière.