Les Etablissements et entreprises publics (EEP) ont brassé, en 2014, un chiffre d’affaires de près de 200 milliards de dirhams, soit le quart du Produit intérieur brut du royaume. C'est ce que nous apprend le quotidien Les Eco qui décortique, dans son édition du lundi 14 décembre, le rapport d’activité de la direction dédiée aux EEP au sein du ministère des Finances.
Selon le quotidien, les EEP couvrent une large «gamme» d’unités plus ou moins rentables. Ce portefeuille recouvre une diversité de statuts juridiques, soit 244 établissements publics et 44 sociétés anonymes. Certaines de ces entreprises détiennent des filiales ou des participations dont le nombre total s'élève à 442 unités, dont 236 où l’Etat est majoritaire. Les investissements des EEP, de leur côté, se sont établis à plus de 78 milliards de dirhams. Selon le patron de la DEPP, l’augmentation des investissements est le fruit de réformes et de restructurations sectorielles profondes, de l’adoption de réformes de bonne gouvernance et de transparence, ainsi que de la recherche continue de diversification des sources de financement et de modernisation du cadre institutionnel et réglementataire.
Mais si ces investissements ont progressé de 6 milliards de dirhams, le plus gros a été réalisé par quatre établissements. Près du quart de ce volume a en effet été enregistré par le groupe OCP (20 milliards), l’ONEE (8,3 milliards), le groupe CDG et Al Omrane (6milliards chacun). De plus, les transferts de l’Etat au profit des Entreprises publiques se sont également alourdis en passant de 20,6 à 25,5 milliards. Par ailleurs, si le chiffre d’affaires est en progression, la valeur ajoutée est restée relativement stable, autour de 73 milliards de dirhams. Mais les fonds propres et le total du bilan ont respectivement connu une progression de 7 et 8%.