Dans son dernier diagnostic, le Centre marocain de conjoncture (CMC) table, cette année, sur une croissance au Maroc de 4%, soit un peu plus que la Banque mondiale qui prévoit 3,8%. Au premier trimestre, la croissance du PIB s’est établie à 4,3%, en hausse de 2,6 points par rapport à la même période de 2016, rapporte L’Economiste dans son édition de ce 7 juin. Au deuxième trimestre, rebelote. Le redressement des activités primaires et le regain de dynamisme des principales activités industrielles, commerciales et de services donne également des signes de consolidation. A cela, s’ajoutent une progression de la consommation des ménages et un investissement qui, bien qu'en légère décélération, conserve le même cap.
Néanmoins, face à cette évolution positive, les fragilités structurelles de l’économie sont toujours là, menaçant, ni plus ni moins, la «dynamique de croissance», comme le souligne le CMC. Les facteurs de risques sont multiples, relève le quotidien. En effet, les marchés d’exportation ou les prix de l’énergie et des matières premières sont loin d’être à l’abri de l’instabilité qui règne au niveau international. Alors, le Maroc ne peut qu’avoir les yeux rivés sur l’Europe, son principal marché.
Autre information relayée par le journal: le niveau du déficit commercial qui ne cesse de se creuser, sans parler du recul alarmant du taux de couverture qui donne déjà des signes précurseurs des risques à venir. Les principaux flux financiers entrants (que ce soit au titre des voyages, des investissements étrangers ou même des transferts de la migration) enregistrent aussi un recul important. L’instabilité actuelle du marché pétrolier pèse également sur les finances extérieures, puisqu’en cas de redémarrage du cycle haussier des prix, le Maroc risque d’avoir le vertige au vu du risque majeur à la fois sur le solde commercial et sur les tensions inflationnistes. Ces risques peuvent ainsi remettre en cause tous les acquis enregistrés jusqu’ici…