L’import continue d’afficher une croissance plus forte que l’export. Au premier semestre, il a enregistré un bond de 7,3%, soit 14,8 milliards de plus par rapport à la même période en 2016. Pendant ce temps les exportations, qui ont également connu une hausse de 6,6%, n’ont drainé que la moitié de l’augmentation de la valeur des achats, nous annonce L’Economiste daté du 24 juillet.
Certes, le niveau des ventes et leur contenu restent de très loin en dessous des acquisitions, mais la tendance de ces dernières années donne à penser qu’un point de croissance de l’export induit un point et demi à l’import. Pour preuve, les biens intermédiaires prédominent à l’import. Ils enregistrent parfois une croissance à deux chiffres. Ceci avec une part toujours importante des importations en admission temporaire: 22% en 2016, selon le rapport de la Douane.
La même proportion pourrait être atteinte cette année si on se réfère au tableau de bord de la Trésorerie générale. Sur les six premiers mois, les rentrées des droits de douane ont régressé de 10%, est-il constaté. Ce qui renvoie à l’importance des importations pour trafic de perfectionnement… sans paiement de droits de douane.
Au total, les importations se sont établies à 217,6 milliards de dirhams, contre 202,8 milliards. La hausse provient pour l’essentiel des achats de produits énergétiques dont la valeur a explosé de 36%. Gasoil, fuel et gaz de pétrole ont enregistré des hausses variant entre 28% et 46%. Ce qui s’explique par la remontée des cours à l’international. La charge de compensation, dont la majeure partie concerne le gaz butane, a ainsi doublé sur le premier semestre.