Baisse générale des taux débiteurs au cours des trois derniers mois. Dans son édition du jour, L’Economiste constate qu’entre avril et juin, ces taux se sont établis établis à 5,24% contre 5,55% trois mois auparavant. Le coût des crédits à l'équipement s’est replié de 63 points. Il s’était même fixé à 4,76% au cours du 4e trimestre 2015. Tout est donc fait pour relancer le crédit, à condition que la demande suive. Ainsi, «les entreprises sont moins nombreuses à pousser la porte des agences bancaires». Pour preuve, le rythme de progression des crédits d'investissement aux entreprises non financières privées a ralenti à 0,1% à fin juin. A l’exception des grands groupes, les PME et TPE ne profitent donc pas de la baisse des taux. Elles préfèrent se faire crédit entre elles en accordant des délais de paiement quand elles le peuvent. «Quel que soit le niveau de baisse des taux d'intérêt, le rebond du crédit sera timide tant que les entreprises ne retrouveront pas goût à l'investissement», avance L’Economiste.
Les ménages s’avèrent, dans ces conditions, être les vaches à lait du secteur bancaire. «Toutefois, si les difficultés des entreprises perdurent, cela impactera, à un moment ou un autre, leurs salariés et donc leur pouvoir d'achat». En attendant, ils sont, aujourd’hui, les premiers à profiter de la baisse des taux avec un intérêt manifeste pour l’achat de voitures. Certains ont même profité de l’occasion pour renégocier leur contrat de prêt immobilier.
Compte tenu de la concurrence que se livrent les banques, le taux d'intérêt moyen des prêts immobiliers a diminué de 51 points de base sur un an et 18 points de base par rapport au 1er trimestre 2016, pour s'établir à 5,41%.
