«Le moral des patrons est stable mais bien orienté». Telle est la conclusion de l’étude sur l’indice de confiance lancée par l’Observatoire de l’entreprenariat (ODE, rattaché à la BMCE Bank), au premier trimestre 2015, et relayée par l’Economiste dans son édition du 8 juin.
Parmi les facteurs qui ont su redonner la pêche à nos entrepreneurs, la régression du déficit commercial, conjuguée à un environnement international en amélioration, ou encore les anticipations positives au titre de l’actuelle campagne agricole. S’y ajoutent également la bonne orientation du pouvoir d’achat des ménages, une croissance économique à 4,4%, et la tournée royale en Afrique de l’Ouest. Un voyage officiel qui participe à rassurer les milieux d’affaires sur la «tendance favorable de l’économie nationale».
Ceci dit, les attentats du Bardo à Tunis, la remontée des prix à la pompe ou le sentiment d’un paysage économique national en stagnation, ont généré une certaine reprise du taux de «baisse de confiance» chez les dirigeants interrogés, soit 3% sur un trimestre. Ainsi, 28% des sondés ont jugé inchangée la situation économique, comparativement aux six derniers mois, tandis que 40% la considèrent comme étant moins bonne et que 32% la trouvent plutôt meilleure. Par ailleurs, 33% des interrogés qualifient de meilleure la situation de leurs secteurs respectifs en comparaison à celle confrontée il y a six mois. En revanche, les deux tiers des managers s’attendent à un sérieux retour de la tendance haussière lors du prochain semestre.
Les plus optimistes sont les opérateurs du secteur de la finance et des télécoms. Un constat qui s’explique en partie par les avancées liées à la CFC et la note de l’orientation générale de l’ANRT (2015-2018). Ainsi, 65% des interrogés se déclarent optimistes quant à leur propre business.
La priorité des patrons? La demande et les coûts. 60% assurent que l’augmentation de la demande et la réduction des coûts sont des leitmotivs garants de l’amélioration de l’activité. Logique, somme toute. Enfin, 50% d’entre eux, contre 47% au trimestre précédent, se disent prêts à recruter.