Une chose est sûre: les actionnaires des entreprises ne sont pas les seuls à scruter les réalisations des entreprises marocaines. En effet, le fisc est aussi aux aguets. Dans son numéro du lundi 5 février, l’Economiste rapporte que le fisc a engrangé plus de 50 milliards de dirhams au titre de l’impôt sur les sociétés en 2017, soit 7 milliards de plus qu’en 2016. Cet impôt est ainsi parmi ceux qui génèrent le plus de revenus pour l’Etat marocain. La publication ajoute que l’augmentation des ressources de l’IS tient principalement compte de l’amélioration des revenus des sociétés financières, des sociétés pétrolières, des cimentiers, ainsi que de Maroc Telecom. Mais le journal rappelle aussi que ces dernières années ont connu une vague de contrôles fiscaux qui, à eux seuls, ont généré plus de 10 milliards de dirhams depuis 2013. Du coup, il n'est pas exclu que les contrôles effectués en 2017 aient également contribué à l’augmentation des recettes du fisc. Quoi qu’il en soit, force est de souligner que les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca ont généré, à elles seules, plus du tiers des recettes de l’IS, sachant que le groupe OCP reste le principal pourvoyeur de recettes fiscales en dehors de la Bourse. Comme l’explique l’Economiste, l’importante présence des sociétés cotées dans la liste des contributeurs à l’IS s’explique principalement par le fait que de grandes entreprises nationales sont cotées à Casablanca, dont des banques, des compagnies d’assurances et un opérateur des télécoms.
Par Fayza Senhaji
Le 04/02/2018 à 23h55