Le Maroc prend les devants sur l’industrie de l’hydrogène vert. Il figure parmi les quatre pays à même de devenir des hubs en la matière, avec l’Égypte, la Mauritanie et l’Afrique australe. C’est ce que souligne le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition de mardi 10 janvier. Ce positionnement est favorisé par une conjoncture marquée par la crise énergétique générée par le conflit russo-ukrainien et par les engagements pris par plus de 140 États pour la réduction de leur empreinte carbone.
Selon un document (Policy brief) sur l’hydrogène vert, publié par le Policy center for the New South, rédigé par Mounia Boucetta, directrice chargée de mission au cabinet du PDG du groupe OCP et relayé par le quotidien, «le continent pourrait produire 50 millions de tonnes d’hydrogène vert à l’horizon 2035, ce qui représenterait près de 10% du marché mondial».
Pour le Maroc, le ton a été donné, suite aux Orientations royales découlant de la réunion de travail consacrée, le 22 novembre dernier, au développement des énergies renouvelables et aux nouvelles perspectives dans ce domaine. «Le Souverain a, en effet, donné ses instructions pour élaborer, dans les meilleurs délais, une Offre Maroc opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc», rappelle le quotidien.
Les atouts ne manquent pas. L’auteur du policy brief note que la consolidation des investissements réalisés, ou en cours, particulièrement dans les secteurs des énergies renouvelables, logistiques et industriels, le positionnement géostratégique du Maroc, son climat des affaires qui est l’un des plus attractifs dans la région ainsi que les projets engagés en recherche et développement, sont des facteurs pertinents pour construire l’offre Maroc.
Selon le dernier rapport Renewable energy country attractiveness index (RECAI), «Le Maroc est arrivé en tête de l’indice ajusté grâce à ses plans ambitieux pour le solaire, l’éolien et, plus récemment, l’hydrogène vert, dans la poursuite d’une part d’énergie verte de 52% d’ici 2030», relève le quotidien.
Les interconnexions existantes ou en projet avec l’Europe, la feuille de route de l’hydrogène vert établie en 2021, la création du cluster Green H2, les projets de dessalement en cours de réalisation ainsi que la conclusion de plusieurs partenariats, notamment avec l’Allemagne et les Pays-Bas «renforcent le positionnement du Maroc en tant qu’acteur fiable dans le marché de l’hydrogène vert et dans la conduite de projets d’envergure», affirme Mounia Boucetta.