Hydrocarbures: le verdict du Conseil de la concurrence

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Revue de presseKiosque360. Selon le Conseil de la concurrence, le plafonnement des prix et des marges bénéficiaires des carburants liquides est un choix qui ne sera pas suffisant et judicieux d'un point de vue économique, concurrentiel et en termes de justice sociale.

Le 17/02/2019 à 22h54

Très attendu, l'avis du conseil de la concurrence a été dévoilé à l'opinion publique. Il en ressort ainsi que «le plafonnement des prix et des marges bénéficiaires des carburants liquides est un choix qui ne sera pas suffisant et judicieux d'un point de vue économique, concurrentiel et en termes de justice sociale». C'est ce que nous apprend Aujourd'hui le Maroc, dans son édition du 18 février.

Dans une réaction aux conclusions du Conseil de la concurrence, une source au sein du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) estime que le rapport a été «exhaustif et basé sur une approche scientifique». La même source affirme, en outre, que le GPM soutient les conclusions du Conseil dans la mesure où un plafonnement des prix aurait eu comme conséquence le retour vers l'intervention des pouvoirs publics à travers des subventions des prix via la Caisse de compensation. De même, l'intervention de l'Etat n'est pas requise du moment que les prix restent à des niveaux raisonnables, tient à préciser le GPM.

A noter que le Conseil de la concurrence avait considéré que le plafonnement des prix était une mesure conjoncturelle limitée dans le temps par la loi, ajoutant que cette durée, bien que limitée, était appelée à connaître, comme c'est toujours le cas sur le marché des hydrocarbures, des changements fréquents du fait des fluctuations imprévisibles et non maîtrisées des cours mondiaux sur lesquels le gouvernement n'a aucune prise.

Selon l'avis présenté en conférence de presse par le président du Conseil, Driss Guerraoui, le fait d'agir uniquement sur les marges des distributeurs de gros et de détail ne va pas changer la réalité des prix et corrélativement, ne conduira pas à protéger le consommateur et à préserver son pouvoir d'achat. De ce fait, selon le Conseil de la concurrence, la véritable question n'est pas de plafonner les marges, mais d'identifier les mesures compensatoires et les actions d'accompagnement en direction des acteurs de la fillière, des segments du marché, des secteurs d'activité et des catégories de la population qui seront les plus touchées par les hausses imprévisibles des cours mondiaux du baril du pétrole et des produits raffinés.

Par Fayçal Ismaili
Le 17/02/2019 à 22h54