Hôtellerie: les touristes de retour, mais pour moins longtemps

Marrakech.

Marrakech. . DR

Revue de presseKiosque360. Malgré la hausse du nombre d’arrivées cet été, les touristes n’ont séjourné que très peu de temps sur le territoire national. La moyenne aura été de 1,18 nuitée par touriste, y compris les MRE. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 15/09/2022 à 21h41

Selon le ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, le Maroc a accueilli, durant les mois de juin et juillet, un total de 3,2 millions de touristes dont 65% en juillet avec plus de 2 millions d’arrivées. «Les nuitées s’élèvent, pour la même période, à 3,8 millions». «Ce qui revient à une moyenne de 1,18 nuitée par touriste (y compris les MRE)», déduit le quotidien Les Inspirations Eco.

Parmi les statistiques de référence des acteurs et décideurs du secteur, figurent ceux de 2019, année exceptionnelle à plus d’un titre. L’écart est à trouver en établissant un focus sur les nuitées qui avaient été réalisées dans les établissements d’hébergement classés (EHTC) sur les mêmes périodes de juin à août en 2019 et en 2022.

Ainsi, juin 2019 affichait 2.003.919 nuitées dans les EHTC pour 1.092.430 arrivées aux postes frontières, soit une moyenne de 1,83 nuitée par touriste. Juillet affichait 2.505.290 nuitées dans les établissements d’hébergement classés pour 2.144.524 arrivées aux frontières, soit une moyenne de 1,16 nuitée par touriste. Août affichait 3.020.545 nuitées dans les EHTC pour 1.722.081 d’arrivées aux postes frontières, soit une moyenne de 1,75 nuitée par touriste. La crise a donc bel et bien affecté les nuitées ou la durée de séjour dans les établissements d’hébergement.

Le quotidien étaye sa conclusion en établissant un parallèle entre durée de séjour et consommation de carburants cet été. Et celle-ci n’a pas été aussi importante qu’attendu. «Rappelons que cette période se traduit généralement par des pics de consommation, perceptibles au niveau de la Trésorerie générale du Royaume (TGR) par des hausses de recettes de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques. En effet, à la différence de la TVA sur les produits énergétiques, la TIC est fixe dans la structure de prix des carburants que les distributeurs nous servent à la pompe, quelle que soit la variation des prix observés sur le marché. Du coup, la variation des recettes de la TIC ne dépend que des volumes consommés par les automobilistes», explique la parution.

Selon les statistiques de la TGR, le pic d’arrivées du mois de juillet s’est fait ressentir au niveau des recettes encaissées au titre de la TIC sur les produits énergétiques qui ont progressé d’à peine 3,9% par rapport à la même période l’an dernier. Et la tendance ne s’est pas poursuivie au mois d’août. En dehors du mois de juillet, qui a enregistré des encaissements reflétant l’afflux de visiteurs, juin et août n’ont pas été particulièrement remarquables.

Par Nabil Ouzzane
Le 15/09/2022 à 21h41