Gros mouvement de vente à la Bourse de Casablanca

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Revue de presseKiosque360. Après deux ans de hausse, la Bourse connaît une importante prise de bénéfices. L'indice a cédé 5% en mai commençant à intégrer un ralentissement de la croissance des bénéfices.

Le 31/05/2018 à 23h38

C’est la prise des bénéfices à la Bourse de Casablanca. Dans son édition du jour, L’Economiste constate un mouvement à la vente sur le marché boursier, à tel point que «l'indice phare du marché casablancais a quasiment effacé la totalité de ses gains après avoir compté une hausse supérieure à 5% en début de mois». Cette situation est qualifiée de normale par les analystes de la place, comme l’écrit le quotidien, après «le rallye de ces deux dernières années». Deux années de hausse où le Masi a pris «6,39% en 2017 après un bond de plus de 30% en 2016».

L’Economiste relève que ce phénomène n’est pas l’unique explication du recul des cours. Les niveaux bas des taux sur l’obligataire et les résultats des sociétés cotées sont les deux autres causes. Si au niveau des taux, la tendance est au resserrement du rendement des Bons du Trésor, les hausses à deux chiffres des résultats des émetteurs en 2016 et 2017 devraient se tasser, selon les anticipations pour 2018 et 2019 (entre 5 et 7%). Le journal note également des inquiétudes face à la hausse du prix du pétrole et la fluctuation du dollar, qui pousseraient les sociétés cotées à ajuster leurs stratégies au risque d’être impactées. A cela s’ajoute, les inquiétudes liées au mouvement de boycott visant certaines entreprises.

La prise des bénéfices s’est matérialisée, selon le journal, par des ventes qui se sont accélérées sur les valeurs immobilières ces dernières semaines. Cela est expliqué par une «conjoncture toujours difficile, un déclassement de Addoha dans l'indice MSCI Frontier Markets Small Cap Indexes et une sortie d'Alliances». Les valeurs bancaires pourraient aussi être touchées puisque «les investisseurs se soucient par exemple de l'impact de l'IFRS 9 sur les banques».

Les prévisions ne semblent pas être bonnes avec les détachements de dividendes qui devraient impacter les indices. Cela amplifie l’attentisme des investisseurs et l'absence d'indicateurs et de nouvelles opérations ne font que renforcer la situation. Une situation qui n’altère pas la confiance des analystes.

Par Rachid Al Arbi
Le 31/05/2018 à 23h38