Grippe aviaire: alerte aux frontières du Maroc

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L’état sanitaire du cheptel avicole est satisfaisant et des mesures préventives sont prises dans le cadre du programme national de veille sanitaire, annonce l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Les détails.

Le 22/11/2016 à 18h37

Après les associations des aviculteurs, c’est au tour de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), de réagir suite à l’alerte lancée par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Une annonce dans laquelle l’OIE a déclaré l'existence «d'un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène de sous type H7N1 en Algérie et de cas de la maladie due à H5N8 dans certains pays d’Europe», explique l’ONSSA dans un communiqué.

L’ONSSA tient à assurer l’opinion publique que «l’état sanitaire du cheptel avicole est normal, et que la consommation des viandes de volailles, d'œufs et de tout produit alimentaire à base de viande de volaille, ayant subi le contrôle vétérinaire, ne présente aucun risque pour la santé humaine».

Il indique par ailleurs «avoir pris dans l’immédiat, un ensemble de mesures préventives pour éviter l’introduction de cette maladie au Maroc».

Ces mesures entrent dans le cadre du programme de surveillance sanitaire du cheptel avicole au niveau national et aux frontières et elles ont pour but de protéger le cheptel national de tout risque pouvant menacer sa sécurité sanitaire.

Cette surveillance s’effectue au niveau de l’ensemble du territoire national et le long des frontières par les services vétérinaires de l’ONSSA, en étroite collaboration avec les services concernés (douanes, gendarmerie royale, autorités locales), les vétérinaires du secteur privé et la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole.

Dans ce cadre, l’ONSSA a entrepris, en coordination avec le poste de commandement central de lutte contre la grippe aviaire, d’instaurer des mesures préventives.

Tout d’abord, une procédure de renforcement de la surveillance sanitaire au niveau national, notamment au niveau des frontières Est, est lancée. Elle permet de relever rapidement toute suspicion de maladie et de prendre les mesures adéquates de façon immédiate si nécessaire. 

Ensuite, il est question de renforcer le suivi de l’état sanitaire des oiseaux migrateurs au niveau des sites humides, en étroite collaboration avec le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.

De même, le contrôle aux frontières par les services concernés (douanes, gendarmerie royale) et l'interdiction d’entrée de tous oiseaux, de leurs produits dérivés ou de tout matériel avicole sont renforcés.

Les mesures de biosécurité et d’hygiène au niveau des élevages avicoles par les professionnels du secteur seront soutenues.

Il est également d’actualité de contrôler les moyens de transport des volailles par les services concernés (gendarmerie royale) et d’interdire l’utilisation des cageots en bois conformément à la réglementation en vigueur.

Il sera aussi question de mobiliser des laboratoires régionaux de l’ONSSA pour réaliser le diagnostic rapide de la maladie.

Un suivi continu de la situation de l’IAHP au niveau régional et international est institué.

Par Le360
Le 22/11/2016 à 18h37