Le Maroc est au centre de l’actualité économique nord-américaine depuis quelques jours. Alors que la reprise des sites de Bombardier à Belfast, en Irlande, et à Nouaceur, au Maroc, par l’américain Spirit AeroSystems est pratiquement acquise, une nouvelle communication de ce dernier est venue tout remettre en cause. C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 28 septembre.
La presse canadienne s’est ainsi fait l’écho d’un rebondissement de taille dans ce dossier. La publication basée à Montréal au Canada, Vancouver Courrier, a annoncé que «les actions de Bombardier INC sont tombées à un niveau bas il y a quelques jours». Une baisse corrélée, selon la même source, à une annonce de Spirit AeroSystems selon laquelle: «certaines conditions de clôture de son acquisition n’étaient toujours pas remplies, ce qui a introduit un certain degré d’incertitude dans la transaction». Le hic, c’est que la vente des installations de Bombardier à Belfast et au Maroc constitue un élément-clé dans la stratégie de conversion de ce dernier de fabricant d’avions et de trains commerciaux à fabricant exclusivement de jets privés. Pourquoi ce revirement?
Les détails n’ont pas été explicitement précisés mais Spirit dit que l’accord prendra automatiquement fin si les conditions ne sont pas remplies avant le 31 octobre, selon des documents déposés à la Securities and Exchange Commission des Etats-Unis. La société basée au Kansas affirme que les conditions incluent l’absence de barrières légales, l’obtention de consentements de tiers et aucun changement défavorable majeur dans l’entreprise, qui comprend les usines de fuselage et d’aile. Il reste donc un mois pour sauver la transaction, sinon celle-ci risque d’être compromise. Cette période sera-t-elle suffisante pour sauver le deal?
Actuellement, il existe plusieurs versions concernant ce rebondissement qui n’a pas révélé tous ses secrets. Il faut préciser que le Maroc et l’Irlande figurent parmi les pays les plus ciblés en matière de politique fiscale. Le Maroc subit des pressions pour revoir sa politique en la matière. Des changements de taille ont été introduits, notamment sur les zones franches devenues zones d’accélération industrielle. Si les entreprises qui y avaient élu domicile avant les changements sont pour le moment épargnées, les nouveaux venus vont connaître un traitement un peu différent. Ceci confirme les craintes déjà exprimées sur l’arrivée de nouveaux investisseurs.