Mettre en évidence la relation entre la qualité institutionnelle et la performance économique: il s'agit là du principal objectif d'une étude réalisée par le ministre de l'Economie et des Finances et intitulée “Gouvernance, qualité institutionnelle et développement économique: quels enseignements pour le Maroc?”, annonce Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 31 mai.
L'étude en question traite un échantillon de 94 pays, dont le Maroc, pour mettre en évidence la relation entre la qualité institutionnelle et la performance économique. “Les réformes multidimensionnelles menées par le Royaume au cours des deux dernières décennies, impulsées par la réforme constitutionnelle de 2011, lui ont permis d'enregistrer des avances appréciables en la matière, l'érigeant en modèle pour sa région. Ces avancées, aussi encourageantes soient-elles, ne devraient pas pour autant faire perdre de vue un certain nombre de défis importants à relever par le Maroc pour mobiliser pleinement le potentiel de son développement institutionnel”, affirment les auteurs de l'étude.Et d'ajouter que “des actions vigoureuses devraient être déployées, particulièrement pour ce qui est de la généralisation de la mise à niveau de l'administration publique, de la coordination étroite entre les acteurs, de l'amélioration de la transparence de l'information sur la qualité des biens et des services, au même titre que la promotion de l'innovation et le renforcement de la sécurité des transactions et des contrats”.
L'étude identifie cinq leviers prioritaires: le parachèvement de l'édification du capital institutionnel et sa fructification, l'accélération du processus d'accumulation du capital humain, le renforcement de la cohérence des programmes publics et leur indexation systématique sur des mécanismes de suivi et d'évaluation, la promotion de la territorialisation des politiques publiques et, enfin, l'ancrage du système productif national dans une stratégie de modernisation compétitive rénovée.