Les Villes de Rabat, Tétouan et Tanger ont décidé de mettre fin aux contrats de gestion déléguée conclus avec Redal et Amendis, deux filiales du groupe français Veolia Environnement. La raison? "Le non respect de certaines obligations liées principalement aux investissements", a expliqué, dimanche, à Le360 un responsable du conseil de la ville de Rabat. Tanger, Tétouan et la capitale préparent d'ailleurs le rachat de Redal et Amendis, une opération qui est "en cours d'achèvement" sous la supervision du ministre de l'Intérieur, département de tutelle.
"Redal et Amendis ont gagné énormément d'argent sans honorer une partie des contrats liés à un programme d'investissement 202-2012. Les villes marocaines ne veulent plus de ce fonds Actis alimenté de 570 millions de dirhams et qui permettrait à Redal et Amendis de pérenniser leur contrôle sur la gestion déléguée des services d'assainissement liquide et de distribution d'eau et d'électricité", précisent des élus de Rabat. Le groupe Veolia a donné son accord pour remettre les "clefs" aux trois grandes communes en appelant de "définir dans les six mois à venir les modalités de rachat de ses services", selon la même source.
Pour rappel, Redal, qui emploie 1.600 personnes, assure depuis 2002 la gestion "contestée" de l'eau et de l'électricité au profit de 2 millions d'habitants à Rabat. Amendis gère pour Tanger et Tétouan les mêmes services (2.000 employés pour 1,6 millions d'habitans).
