Selon le quotidien Les Eco de mercredi 14 janvier, "le label Maroc se dégrade en Afrique subsaharienne à cause de l’exportation des écarts de triage théoriquement interdits à l’export de manière informelle". Le constat est suffisamment grave pour que les professionnels se penchent sur la question. Les chiffres officiels de la douane en matière d’exportation de fruits et légumes ne dépassent pas 3% du total vendu à l'étranger. Cependant, il suffit de se rendre à la frontière avec la Mauritanie pour se rendre compte que des milliers de tonnes y transitent régulièrement pour être vendus au Sénégal, au Mali voire au Burkina Faso et en Guinée.
Sonnette d’alarmeC’est surtout les opérateurs du secteur formel qui tirent la sonnette d’alarme, à cause du manque à gagner qu’ils subissent. "Malgré les pertes dans le transport, le secteur informel génère des marges très confortables", regrette Khalid Bounejma, citée par le journal, et qui s’exprime en qualité de Secrétaire générale de l’Association des conditionneurs d’agrumes du Maroc (ACAM). Le fait est que les écarts de tris n’empruntent pas le circuit normal de conditionnement, par conséquent ce sont des sommes importantes qui échappent à la profession.
Imposer des normes pour le marché internePour le marché interne également, les charrettes sillonnant les rues, les tables à fruits en tous genres, les étals au coin des rues sont autant de modes de distribution qui empêchent la structuration. Par conséquent, il est important de mettre en place des normes afin que les centres de conditionnement puissent tourner à plein régime. Puisqu’aujourd’hui, malgré des investissements relativement lourds, ces centres ne tournent que pendant quelques mois sur l’année.