Fret maritime: nouvelle surchauffe au programme

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Revue de presseKiosque360. Mauvaise nouvelle pour les importateurs. Sealand-Maersk vient d’annoncer une surcharge de 250 dirhams par conteneurs. Elle concerne les boîtes acheminées par d’autres transporteurs.

Le 26/04/2021 à 21h26

Voici une annonce qui ne fait pas plaisir. Dans son édition du jour, L’Économiste annonce que "Sealand-Maersk vient de décider d’appliquer une surcharge Merchant Haulage de 250 dirhams pour chaque conteneur dont la livraison est assurée par une autre structure que la filiale de Maersk". Il assure que, "dans le schéma actuel, une fois arrivés au port, chaque importateur fait appel à son prestataire habituel pour assurer le transport des conteneurs vers le lieu de livraison. Une fois vide, la boîte est rendue à l’armateur. Désormais, cette pratique devrait tirer à sa fin sauf si l’importateur consent à supporter un surcoût de 250 dirhams".

En effet, le journal croit savoir que "Sealand veut s’occuper lui-même de l’acheminement des conteneurs". Ce qui va lui "permettre un meilleur contrôle sur nos équipements, une optimisation de nos transports terrestres à l’export et une meilleure gestion de nos flux de conteneurs vides au niveau de nos dépôts". Le quotidien nuance, cependant, en indiquant que cette nouvelle disposition ne concerne que les conteneurs utilisés dans l’import et devrait entrer en vigueur à partir du 1e mai pour tous les conteneurs en provenance des ports couverts par Sealand Europe et Méditerranée et livrés aux ports de Casablanca, d’Agadir et Tanger. "Elle concerne les conteneurs de type dry (secs) et Reefer (frigorifiques)".

L'Économiste concède que la nouvelle surcharge coïncide avec une conjoncture défavorable marquée par la crise sanitaire qui a induit une désorganisation mondiale du transport maritime depuis plusieurs mois et, par la même occasion, une flambée des prix du fret de conteneurs. "Sur certaines lignes, les prix ont été multipliés par quatre. En plus de la pénurie des conteneurs, certains opérateurs ont perdu des clients en raison de l’allongement des délais. Les exportateurs ont vu leurs expéditions perdre de leur compétitivité", avance le quotidien qui soutient que cette décision de la filiale d’appliquer un surcoût prend les opérateurs de vitesse puisqu'elle va renchérir leurs charges dans une conjoncture difficile.

Outre cette surcharge, il faudra prévoir un système de planification des rendez-vous qui doivent être pris 24 h à l’avance. Ce qui impactera certainement les délais de livraison des importations. 

Par Rachid Al Arbi
Le 26/04/2021 à 21h26