"L'introduction récente d'une plus grande flexibilité des taux de change permettra de promouvoir davantage la position extérieure du Maroc, d'améliorer la capacité de l'économie à absorber les chocs et de préserver sa compétitivité extérieure", a déclaré Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI qui présidait une réunion du Conseil d'administration du FMI consacrée au troisième et dernier examen dans le cadre de l'accord sur la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) avec le Maroc.
"L'adoption de la loi sur la banque centrale (loi n°40-17 portant statut de Bank Al-Maghrib, ndlr) et la poursuite des efforts visant à renforcer les capacités de surveillance conformément aux recommandations du Programme d'évaluation du secteur financier de 2015 contribueront à renforcer le cadre stratégique du secteur financier", a-t-il ajouté, cité dans un communiqué du FMI.
Le responsable du FMI a estimé que l'augmentation du potentiel de la croissance en la rendant plus inclusive, tout en réduisant les taux de chômage élevés, notamment chez les jeunes, ainsi que la promotion de la participation des femmes au travail et la réduction des disparités régionales, nécessitera des mesures supplémentaires pour promouvoir l'éducation, la gouvernance et les réformes du marché du travail, ainsi que l'amélioration de l'environnement des affaires et l'appui à une plus grande croissance tirée par le secteur privé.
Lors de sa réunion de vendredi, le conseil d'administration du FMI a achevé la troisième et dernière revue dans le cadre de l'accord sur la LPL destinée à appuyer le programme de réformes économiques au Maroc visant à reconstituer les réserves financières et extérieures et à promouvoir une croissance plus forte et plus inclusive.
"Les autorités (marocaines) sont déterminées à poursuivre des politiques saines (…). Le programme économique du nouveau gouvernement s'inscrit dans le droit fil des réformes clés annoncées dans le cadre du programme appuyé par la LPL, telles que la réduction des vulnérabilités fiscales et externes, tout en renforçant les bases d'une croissance plus inclusive», a souligné M. Furusawa, qui est également Président par intérim du Conseil d’administration de l’institution monétaire.
"S'appuyant sur les progrès réalisés ces dernières années, la poursuite de l'assainissement budgétaire contribuera à réduire le ratio de la dette publique au PIB tout en garantissant les investissements prioritaires et les dépenses sociales à moyen terme", a-t-il ajouté, notant qu'à l'avenir, "le Maroc devrait bénéficier d'une approche globale des réformes fiscales, d'une bonne gestion financière publique au niveau local dans le cadre de la décentralisation fiscale, d'une réforme complète de la fonction publique, d'un renforcement de la supervision de la gouvernance des entreprises publiques et d'un meilleur ciblage des dépenses sociales".