Fiscalité dans le foot: les clubs n’en font qu’à leur tête

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Revue de presseKiosque360. Impôt sur les sociétés ou encore impôt sur le revenu, la fraude fiscale dans le football professionnel est encore monnaie courante, malgré les efforts de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et du fisc pour rectifier le tir. Les détails.

Le 06/06/2017 à 21h47

Payer les impôts ne semble pas la priorité des clubs de football professionnels, alors que l’argent semble bien être là, comme l’indique L’Economiste de ce 7 juin qui y consacre tout un dossier. Le quotidien rappelle que les salaires des joueurs de la première division et de leurs entraîneurs sont mirobolants et pointe du doigt une gestion opaque de ces clubs, une comptabilité quasi inexistante et des transactions en liquide ne laissant aucune trace.

A force, le WAC et le Raja ont laissé derrière eux des arriérés qui se comptent en plusieurs dizaines de millions de DH, soit 70 % du total des restes à recouvrer qui risquent bien de tomber dans la prescription. Toutefois, entre 2012 et 2017, le volume de la contribution fiscale des principaux clubs et de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) s’est élevé à 117,2 millions de DH. Une réjouissance qu’il faut tout de même nuancer puisque le plus gros de ces montants provient directement des poches de la Fédération qui a décidé de montrer l’exemple pour normaliser la pratique, souligne L’Economiste.

Un bon point puisque, lorsqu’il est question d’IS, la FRMF et la DGI ne semblent plus avoir la même vision. “La Fédération paie l’IR, mais pas l’IS”, soutient sans langue de bois le président de la Fédération, Fouzi Lakjaâ. "Car il s’agit d’une association à but lucratif et d’utilité publique. L’argent reçu est injecté dans le football." Une clarification s’impose donc, et ce n’est pas la seule concernant la fiscalité dans le petit monde du football.

Car, comme l’explique Mohamed Kaâch, expert en management du sport qui a accordé une interview au journal, “une loi claire doit être adoptée” concernant l’application de la retenue à la source, car “tant qu’il n’y a pas de dispositif qui les oblige à cela, les clubs ne le feront pas.” A ce jour, “le Maroc constitue un paradis fiscal pour les footballeurs vu que leurs salaires ne sont pas fiscalisés”, souffle-t-il. En clair, le match est loin d’être gagné par le fisc.

Par Fayçal Ismaili
Le 06/06/2017 à 21h47