Les charges de compensation explosent de nouveau. A fin août dernier, elles ressortent à 9,8 milliards de dirhams, soit une hausse de 82% comparativement à leur niveau de fin août 2016 où elles ne dépassaient pas les 5,4 milliards.
C’est ce qui ressort des dernières statistiques de la Trésorerie générale du royaume relatives aux finances publiques. Cette hausse pourrait trouver son explication dans le renchérissement des cours du gaz butane sur les marchés mondiaux ainsi que ceux du sucre, deux produits toujours subventionnés.
Toutefois, malgré ce renchérissement, le déficit du trésor se maintient à un niveau moins élevé cette année. Au terme des huit premiers mois de l’année, il s’établit à 25,2 milliards de dirhams contre 28,9 milliards à la même période de 2016.
Cet allègement tient compte d’une augmentation de 5,6% des recettes ordinaires, soit une croissance plus importante que celle des dépenses qui n’ont augmenté que de 2,9%.
Comme à l’accoutumé, ce sont les recettes fiscales qui boostent les rentrées de l’Etat, avec une hausse de 6,9% à 132,28 milliards de dirhams sous l’effet principalement d’une forte augmentation des recettes des impôts sur les sociétés (18,8%).
A noter que les dépenses d’investissement émises ressortent en baisse de 4,3%, passant de 39,1 milliards de dirhams à fin août 2016 à 37,4 milliards à fin août 2017. La TGR explique ce recul par la diminution de 14% des charges communes et de la hausse de 2,5% des dépenses des ministères.