Le Ministère de l'Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique s’accapare une enveloppe équivalente à 5% du PIB. Une somme qui va à 80% dans la masse salariale et dans les différentes dépenses salariales du département. Ce qui ne laisse pratiquement rien pour le financement du secteur, selon le quotidien francophone Les Inspirations Eco.
Dans le cadre de la réforme 2019-2030 voulue pour le secteur, le ministère de tutelle estime le besoin à 10 milliards de dollars annuellement. En 2018, le chef du gouvernement a accordé 5 milliards de dollars supplémentaires au Ministère de l'Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Selon le quotidien, le département s’attend à une hausse du budget pour l’année prochaine aussi, d’autant plus qu’elle marquera le début de la nouvelle feuille de route du secteur.
Le journal rappelle aussi que, dans un récent rapport, l’OCDE avait remarqué que le budget alloué au secteur ne donnait pas la satisfaction attendue. Le retour sur investissement reste globalement en deçà des attentes. Le Maroc fait moins bien que la moyenne des pays arabes, même avec l’un des budgets les plus importants. Le FMI avait même signalé qu’avec le même budget par élève, il était possible d’améliorer le score du Maroc en la matière de 50 points. Il suffirait seulement d’une meilleure gouvernance.
Le ministre Said Amzazi en est conscient et il compte accorder un minimum d’autonomie aux établissements, car les besoins diffèrent facilement. Pour le quotidien, la territorialisation du budget de l’éducation, avec la contribution des collectivités locales, devient une nécessité.