Le renforcement des mesures de restriction annoncé le 21 décembre par le gouvernement est tombé comme un véritable coup de massue sur les professionnels du tourisme d’Agadir, notamment les restaurateurs, rapporte Les Inspirations Eco dans sa publication de ce mercredi 23 décembre. Et pour cause, en cette conjoncture très difficile pour le secteur touristique, les opérateurs misaient beaucoup sur les fêtes de fin d’année pour renflouer un peu les caisses vides. «Les établissements hôteliers et les autres activités annexes sont dans un état critique. Le seul espoir est de dépasser cette crise sanitaire grâce à l’opération de vaccination, avec une reprise au printemps prochain, soit vers mars ou avril», confie Najia Ounassar, présidente de l’Association de l’industrie hôtelière d’Agadir (AIHA). Les Inspirations Eco précise que ce sont essentiellement les restaurants indépendants qui sont touchés par cette nouvelle mesure de fermeture totale pour une durée de 21 jours. Car les restaurants situés à l’intérieur des hôtels sont autorisés à servir les clients résidant au sein de l’établissement avant 20h.
«Cette décision sera fatale pour le secteur qui a déjà de graves difficultés à se remettre depuis cette crise avec l’absence des touristes étrangers, mais aussi des nationaux», soutient Karim Zahir, président de l’Association régionale des restaurateurs à vocation touristique à Agadir. «Pourquoi les établissements touristiques, cafés, snacks ont-ils été exclus de cette décision, sachant que les mêmes craintes sanitaires couvrent l’ensemble des segments, alors qu’on pourrait tous fermer à la même heure, en respectant les mesures de prévention», s’indignent certains professionnels cités par le journal, qui ajoute que c’est pour cette raison que l’Association régionale des restaurateurs à vocation touristique à Agadir sollicite l’intervention de la Fédération nationale des restaurateurs. On apprend que les professionnels s’attendent aussi à l'activation des autres mesures inscrites dans le cadre du contrat-programme relatif au tourisme, mais également à une amnistie fiscale en faveur des entreprises touristiques sur le plan des taxes locales pour sauver les structures touristiques.