La portion des faux billets de banque décelés sur le marché a été maintenue «en deçà du seuil fixé par Bank Al-Maghrib qui est de 20 billets de banque faux par million de billets en circulation (BPM), en se stabilisant à 8 BPM», indique Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport annuel au titre de l’année 2015.
On peut dire qu’en matière de lutte contre la circulation de faux billets de banque, le Maroc est mieux classé par rapport à nombre de pays y compris les Etats de l’Union européenne.
Avec 8 (faux) billets par million (en circulation) ce taux reste en effet «inférieur aux taux constatés à l’échelle internationale», lit-on dans le rapport de BAM, qui indique que ce taux est de 27 BPM pour l’Union européenne, 39 BPM pour le Royaume-Uni, 61 pour le Mexique, etc.
Cette performance -au Maroc- a été rendue possible grâce notamment aux dispositions mises en place par Bank Al-Maghrib dans le cadre de la Clean Note Policy et aux efforts des autorités marocaines dans la répression du faux monnayage.
Instaurée par Bank Al-Maghrib, la Clean Note Policy a prévu de nombreuses actions pour lutter contre le faux monnayage, notamment l’émission d’une nouvelle série de billets de banque marocains mieux sécurisés, tri systématique pour authentification des billets au niveau des centres privés de traitement de la monnaie fiduciaire, ainsi que le contrôle régulier de l’aptitude des équipements utilisés pour l’authentification des billets au niveau des banques…
Au titre de l’année 2015, 10 919 faux billets ont été recensés, représentant l’équivalent d’un montant de 1,3 million de dirhams. Cela signifie pour la banque centrale «une stabilité en volume et en valeur par rapport à 2014».
44% des billets contrefaitsSelon le rapport de BAM, «la coupure de 200 dirhams a représenté, à elle seule, 44% du nombre total de billets contrefaits, suivie par les coupures de 100 dirhams et de 20 dirhams avec des parts respectives de 26% et 29%, la coupure de 50 dirhams ne représentant que 1% du volume décelé».
La Banque du Maroc rappelle par ailleurs que «la contrefaçon des billets de banque marocains demeure artisanale et s’appuie sur l’utilisation des imprimantes et photocopieurs couleurs».
Pour préserver la qualité des billets en circulation, Bank Al-Maghrib indique, par ailleurs, avoir procédé à l’impression de 511 millions de billets de banque marocains et a opéré le traitement de 430 millions de billets retournés de la circulation, permettant de récupérer 209 millions de billets valides. Pour leur part, les CPT ont traité 2,1 milliards de billets en circulation pour extraire 1,7 milliard de billets valides.