EY Africa, société de conseil à Johannesbourg, membre de Ernst & Young Global Limited, vient de rendre publique la 11e édition de son rapport, «Africa Attractiveness Report», consacré à l’attractivité du continent africain pour les investissements directs étrangers (IDE).
Il en ressort qu’à l'issue de l’année 2020, malgré par les effets de la crise sanitaire sur l’activité économique, le Maroc est parvenu à se maintenir parmi les pays les plus attractifs du continent en matière d’IDE.
Selon le rapport en effet, le Maroc se classe au deuxième rang des pays les plus attractifs du continent, avec un score de 17,7 points, devant le Nigeria (17,5 points) et derrière l’Afrique du Sud (31,1 points).
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Ces scores attribués par les analystes de EY Africa prennent en compte le nombre de projets d’IDE réalisés en 2020, leur montant global, et le nombre d’emplois que ces IDE ont généré.
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Ainsi, l'Afrique du Sud a reçu le plus de projets sur le continent en 2020 (101 projets), suivie du Maroc et du Nigeria (54 projets chacun). De son côté, le Nigéria a reçu l'investissement en capital le plus élevé, avec 6,6 milliards de dollars américains en 2020. L’Afrique du Sud est deuxième (3,4 milliards de dollars) et le Maroc, troisième, avec 2,4 milliards de dollars d'investissements en capital.
En termes d'emplois créés par ces IDE, le Maroc est en tête, avec environ 12.000 emplois, suivi de l'Afrique du Sud et du Nigeria, avec respectivement 9.000 et 7.000 emplois.
L’un des faits marquant de ce rapport est que le Maroc a supplanté l’Egypte (4e du classement) en terme d’attractivité dans la région Afrique du Nord. Le pays des Pharaons, qui a longtemps été le pays le plus attractif d’Afrique pour les investissements étrangers, a attiré 43 projets en 2020, pour un montant global de 1,4 milliards de dollars et 6.000 emplois créés.
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«Le Maroc est resté une destination de premier plan pour les IDE en Afrique du Nord, en raison de sa situation géographique, de sa gouvernance, de ses infrastructures solides, et d’un secteur industriel en pleine croissance», soulignent les auteurs du rapport. «La croissance économique stable du Maroc attire les investissements dans les secteurs de l'automobile, de l’aéronautique et du textile», ajoutent-ils.
«Par contre, ses voisins, dont l'Algérie, sont plus dépendants investissements énergétiques et ont été fortement impactés par baisse de la production d'hydrocarbures», indique aussi le rapport.
En ce qui concerne les IDE dans le secteur des énergies renouvelables, qui vont s’accélérer dans les prochaines années, le Maroc et l’Egypte semblent avoir une longueur d’avance sur les autres pays du continent.
«Le Maroc et l’Egypte sont les deux seuls pays africains à se classer parmi les 20 premiers du monde dans la dernière édition de l’Indice d'attractivité des pays pour les énergies renouvelables (RECAI), réalisé par EY», explique le rapport.