En dépit du marasme économique, les entreprises et établissements publics (EEP) devraient afficher un chiffre d’affaires de 224 milliards de dirhams à fin 2016, soit une augmentation de 6%. Cette situation s’explique, en partie, par la diversité du portefeuille des entreprises de l’État et le monopole de certaines d'entre elles sur des filières entières, rapporte L’Économiste dans son édition de ce lundi 17 octobre.D’après le journal, en 2015, les revenus des EEP se sont élevés à 211 milliards de dirhams. Ce chiffre correspond presque aux performances des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca, qui atteignent 215 milliards de dirhams.
Fortunes diverses pour les EEPIl faut dire que toutes les sociétés publiques n'affichent pas des résultats probants. Pour preuve, trois établissements publics réalisent à eux seuls près de 5% du chiffre d’affaires global. L’OCP justifie le quart des revenus du secteur public. En y additionnant l’ONEE (Office national de l’eau et de l’électricité) et la RAM (Royal air Maroc), les trois groupes accaparent la moitié du chiffre d’affaires des sociétés étatiques.
Sur tout un autre chapitre, l’OCP crée, selon L’Économiste, le tiers de la valeur ajoutée des EEP, soit 27 milliards de dirhams. Plus globalement, sept entreprises et établissements publics réalisent 80% de la richesse globale. Mais il faut dire que l’endettement reste un grand boulet pour les EEP. Les dettes de financement ressortent, en effet, à 243 milliards de dirhams à fin 2015, pour 24 milliards de dirhams de charges financières.