Léger ralentissement des défaillances d'entreprises qui devraient croître de 5% cette année contre 7% en 2019, affirme L’Economiste dans son édition du jour. Mais le quotidien ajoute que le Maroc fait toujours partie des pays où la conjoncture et les impayés demeurent meurtriers pour les entreprises. «Un faible niveau de croissance du Maroc pourrait conduire à une détérioration des conditions de paiement. Il paraît donc évident qu’avec une croissance qui ne devrait pas dépasser 2%, la menace sur les entreprises reste élevée. Le nombre de faillites pourrait dépasser le seuil de 9.000 entreprises», souligne le journal.
Aucun secteur d'activité ne semble épargné. Pire, «les défaillances, comme les délais de paiement, coûteraient respectivement un point du PIB», relève L’Economiste. Sur ce point, le Maroc est placé dans la même zone que l'Italie et la Grèce. Les délais de paiement ne cessent d’augmenter et atteignent jusqu’à 150 jours dans certains secteurs. Pour remettre de l’ordre, le projet de loi qui sera, ce jeudi, sur la table du gouvernement, prévoit des amendes pour alimenter un fonds de soutien aux PME. «Les créances interentreprises ont atteint 420 milliards de dirhams en 2019 contre 390 milliards de dirhams en 2018», soit l’équivalent de 42% du PIB. Les retards de paiement interviennent dans 40% des défaillances d’entreprises.
Selon le journal, la mise en place d'un programme intégré d'appui et de financement des entreprises, avec l'implication des banques, est dans l’air du temps. Mais attention à l'effet de seuil. Il faut effectuer des itérations pour améliorer le dispositif et le rendre efficace. D’où la nécessité d’une véritable évaluation d'impact du dispositif.