Au moment où le gouvernement Benkirane fait valoir son bilan économique en occupant le terrain de la communication, les indicateurs virent au rouge. Exemple : "la situation du commerce extérieur est explosive", constate l’éditorialiste de L’Economiste daté du mercredi 26 juin. A lire cet édito, les actions de l’Exécutif dirigé par le PJD ne sont pas en mesure de faire face à cette situation. De même en ce qui concerne l’amélioration de la compétitivité de l’économie marocaine.
Beaucoup reste à faire
Le quotidien économique fait une lecture de la dernière note du Centre marocain de conjoncture (CMC) à ce sujet. Le think thank estime qu’il est urgent de scanner "les échanges extérieurs sous le double éclairage qualitatif et quantitatif". Le CMC, qui tance le gouvernement selon L’Economiste, estime que "beaucoup reste à faire tant au plan institutionnel qu’au niveau de la politique publique pour que la stratégie d’ouverture ne rime pas avec le retour au régime de la porte ouverte". A en juger par les analyses des experts du CMC, "la véritable érosion de notre compétitivité, au-delà de l’effondrement de notre offre exportable, de la perte de parts de marché… résulte des défauts de spécialisation, de différenciation-produits et d’innovation".
Pour redresser les comptes extérieurs, le Centre recommande d’enclencher la réforme de la fiscalité, de renforcer l’infrastructure et d’améliorer le climat des affaires. Tout un programme ! On ne peut pas dire aujourd’hui que l’Exécutif a une feuille de route claire et précise pour relever les principaux challenges économiques. Et ce n’est certainement pas l’économie sociale qui constitue une alternative comme l’affirme le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Najib Boulif, qui organise ce mercredi des Assises dédiées à l'économie sociale. A en croire Les Eco à paraître ce mercredi, Boulif affiche de grandes ambitions. Son objectif est de tripler la contribution de l'économie sociale au PIB à l'horizon 2012. Encore une fois, l'économie marocaine a besoin d'un environnement politique stable et un climat d'investissement favorable pour assurer son développement.