Les dépôts bancaires des particuliers seraient-ils en train de s’essouffler? Sur les neuf premiers mois de l’année, ils enregistrent une hausse d'à peine 4,3%, à 643,8 milliards de dirhams, révèlent les statistiques de Bank Al-Maghrib (BAM). 2017 sera ainsi une année en dessous de la moyenne des dernières années, tout comme l’était 2016, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 22 novembre, précisant que, depuis 2014, la moyenne de ces dépôts tourne autour de 6,6% mais que, en raison d’un petit décrochage, la hausse a tout juste été de 5,6% en 2016.
Les dépôts à vue non rémunérés affichent, quant à eux, une progression a priori appréciable de 6,1%, soit près de 370 milliards de dirhams, depuis le début de l’année. Et les particuliers disposent de près de 150 milliards de dirhams sur leur compte sur carnet, soit +4,1% depuis janvier 2017. Un taux trois fois moins élevé que la progression moyenne constatée sur les dix dernières années et trouvant son explication, souligne le journal, dans la baisse des taux de rémunération du compte sur carnet: 1,66% au deuxième semestre 2016, contre 3,74% en 2013. Et, depuis janvier 2017, il s’élève à 1,86%.
Concernant les dépôts à terme (DAT), leur encours a reculé de 2,1%, à 101,4 milliards de dirhams sur les 9 premiers mois de l’année, alors que la chute, en 2016, était de l’ordre de 5%. La raison? La baisse de la rémunération des DAT, librement déterminée par les banques, souligne encore le quotidien, précisant que le taux moyen pondéré des comptes à 6 mois est passé de 2,93% en janvier dernier à 2,78% en septembre dernier, alors que ceux à 12 mois ont perdu près de 30 points dans l’intervalle, passant de 3,35 à 3,09%. Pour rappel, fin 2014, la rémunération des DAT approchait les 4%.