Comme nous l’annoncions hier, Centrale Danone vient de diffuser un communiqué relatif à la transaction qui a permis au groupe Danone d’acquérir 5% du capital de Centrale Danone auprès de l’actionnaire historique du leader du secteur laitier marocain, la holding SNI.
Une opération qui solde la participation de la holding marocaine dans le capital de Centrale Danone après les désengagements partiels de 2013 et 2014 au profit de Danone portant les participations du groupe français dans l’entreprise marocaine à 68,72% puis à 90,86%.
Et suite à la dernière transaction, Danone porte sa participation dans le capital de sa filiale marocaine à 95,86%, franchissant le seuil de 95% du capital de la société. Conséquence, le groupe Danone est tenu, par la réglementation boursière marocaine, de lancer une offre publique de retrait obligatoire sur les actions de Centrale Danone qu’il ne détient pas, soit 389.875 titres.
Toutefois, dans son communiqué, le groupe français annonce qu’il «demeure attaché à la cotation des actions Centrale Danone et n’a donc pas l’intention de demander la radiation de la cote des actions Centrale Danone à l’issue de l’offre publique de retrait», coupant court à une sortie du marché boursier.
Détenant 95,8612% du capital de Centrale Danone, l’offre publique de retrait devrait concerner surtout les actions détenues par les petits porteurs. Et l’apport de titres de ces actionnaires minoritaires à cette OPR ne dépendra que de l’attractivité du prix offert par le groupe Danone. L’action s’échangeant avant sa suspension à 961 dirhams, une offre qui avoisinerait les 1500 dirhams l’action, prix offert à la SNI, pourrait inciter les minoritaires d’en profiter pour sortir d’une valeur qui est illiquide et qui n’est plus aussi performante qu’auparavant.