Fin 2024, la station d’aquaculture du centre régional de l’Institut national de recherche halieutique (INRH) a lancé ses travaux de recherche. Première du genre en Afrique du Nord, cette station ultramoderne, qui s’étend sur 8 000 m² et a nécessité un investissement de 65 millions de dirhams, est équipée d’une écloserie de poissons, d’une autre de coquillages, d’une unité de production d’algues microphytes essentielles à l’alimentation des coquillages, ainsi que d’une unité dédiée à la production de micro-organismes marins.
Les recherches menées sur place visent principalement à valoriser les microalgues locales pour produire les quantités nécessaires à l’alimentation des coquillages. En parallèle, la station développe des techniques de production de jeunes spécimens de dorade royale (Sparus aurata) et de bar européen (Dicentrarchus labrax), ainsi que des coquillages de type Ruditapes decussatus (palourde européenne).
Selon Ayoub Bounacer, chercheur spécialisé dans la pisciculture, cette station «est pluridisciplinaire et a pour objectif de mener des recherches scientifiques pour préciser et développer les moyens de production. Cela va faire avancer le secteur de la pisciculture dans la région de Dakhla-Oued Eddahab».
Grâce à cette initiative, Dakhla se positionne comme un pôle d’innovation en aquaculture, combinant expertise scientifique et développement durable pour assurer l’essor économique et écologique du secteur halieutique.
Vers une autonomie et une préservation des ressources marines
L’un des objectifs majeurs de ce projet est d’optimiser les techniques d’élevage et de les transmettre aux investisseurs du secteur. En développant une production locale de jeunes poissons et de coquillages, la station contribue à réduire la dépendance aux importations et à limiter les risques sanitaires liés à l’introduction de pathogènes étrangers. Ce modèle vise ainsi à garantir un approvisionnement stable et sécurisé pour les projets d’engraissement tout en protégeant l’environnement marin.
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Un secteur en plein essor
Au-delà des avancées scientifiques, la station joue un rôle clé dans la formation des jeunes générations, qui seront les futurs acteurs du développement de l’aquaculture au Maroc. Face aux défis de la sécurité alimentaire et de la surexploitation des ressources marines, cette initiative s’inscrit dans une démarche durable et stratégique.
L’année 2024 a marqué un tournant pour le secteur, avec une production record de 3.638 tonnes, un chiffre inédit qui témoigne des efforts conjoints de tous les acteurs impliqués. Grâce à cette dynamique, Dakhla confirme son statut de pôle majeur pour l’aquaculture en Afrique du Nord et ouvre la voie à de nouvelles perspectives économiques et environnementales.
Première du genre en Afrique du Nord, cette station ultramoderne, qui s’étend sur 8 000 m² et a nécessité un investissement de 65 millions de dirhams, joue un rôle clé dans la recherche et la production aquacole. (S.Bouaamoud/Le360). سويلم بوعمود
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