La situation financière des entreprises continue de susciter des inquiétudes en 2021. Pour faire face aux impacts de la crise, on a assisté à une importante mobilisation de liquidités: 50 milliards de dirhams via les mécanismes de soutien publics (Damane Oxygène et Relance). Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte que les concours des banques aux sociétés non financières privées ont progressé de 4% à fin novembre, à 383 milliards de dirhams. "Cette hausse recouvre une progression de 8,3% des crédits de trésorerie dont l'encours s'est fixé à 171 milliards de dirhams. Les établissements bancaires ont en tout accordé 18 milliards de dirhams de crédits de trésorerie garantis par l'Etat au deuxième trimestre", détaille-t-il, tout en soutenant qu'une "grande partie sera transformée en crédit moyen terme, de nombreuses entreprises se retrouvant dans l'incapacité de les rembourser au 31 décembre en raison d'une crise sanitaire qui perdure".
Le journal relève que les perspectives économiques restent incertaines et empêchent les chefs d'entreprises de se projeter sur le long terme. "L'encours des crédits d'investissement affiche une baisse de 2,4% depuis le début de l'année", écrit-il. Ceci dit, le quotidien pense que la dégradation de la qualité des portefeuilles a été relativement contenue grâce aux mesures de soutien des pouvoirs publics, même si les créances en souffrance ont augmenté de 10,7% sur onze mois à 44,3 milliards de dirhams. "La sinistralité pourrait s'accélérer si l'activité ne redémarre pas rapidement. Or, les banquiers n'entrevoient pas de reprise avant le deuxième semestre 2021. Cette situation pourrait accentuer les dégâts sur le marché du travail où le taux de chômage atteint déjà 12,7%", souligne L'Économiste.