Quoique douloureusement affectés par les effets de la pandémie de Cornavirus, les professionnels du tourisme se disent confiants sur l’après-crise. Pour eux, la pandémie offre l'opportunité de revoir la structure de l’industrie touristique et de penser sérieusement à redonner de la force au tourisme national.
«Le tourisme est publiquement considéré comme un secteur prioritaire, mais il n’a jamais bénéficié d’un programme de développement ou de mesures fiscales ou même de subventions partielles destinées au soutien des entreprises. Bien au contraire, c’est le secteur qui subit la plus grande pression fiscale avec une multitude de taxes locales et nationales», déplorent les CRT dans leur correspondance.
L’entreprise touristique et hôtelière est aujourd’hui à l’agonie, seules des mesures fiscales et financières audacieuses peuvent sortir cette entreprise du coma, ajoute la même source. Voici ci-après les principales propositions formulées par les CRT:
A court et moyen termes
- Exonération des taxes locales pendant l’année 2020.
- Exonération des charges sociales et patronales CNSS ainsi que de l’Impôt sur le revenu au titre de l’année 2020.
- Exonération de l’IS pour l’année 2020.
- Supprimer toutes les charges du secteur touristique, y compris celles de la restauration ainsi que les taxes communales et loyers à payer pendant cette période de crise.
- Annulation du paiement de la taxe TPT pour l’année 2020.
- Activation du remboursement de la TVA pour ceux qui détiennent une créance et revoir la fiscalité du secteur: TVA à faire baisser de 3 points pour les hôtels et les restaurants, de 4 points pour les transporteurs touristiques et de 5 points les agences de voyages.
- Réduire la taxe de débit de boissons à 4% au lieu de 6%.
- Le report immédiat des échéances bancaires non échues et l’annulation des agios y afférents.
- Revoir la contribution de l’Etat dans le financement des salaires des cadres moyens à hauteur de 70% du salaire jusqu’à la reprise normale de l’activité.
- Ouvrir une ligne de crédit bancaire qui soit égale à 20% du chiffre d’affaires de l’entreprise avec un différé d’un an de 2% du taux d’intérêt cautionné par l’Etat et qui doit prendre en considération le résultat fiscal de chaque entreprise lors des trois dernières années afin de limiter l’accès à ce crédit aux nécessiteux et particulièrement les PME.
- Revoir à la baisse le taux d’intérêt bancaire et du leasing à 2%, cautionné par l’état avec un différé d’une année.
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Actions à long terme
- Alléger et simplifier la pression fiscale.
- Alléger et simplifier les taxes locales.
- Faciliter l’accès aux crédits bancaires avec des taux bonifiés et cautionnés par l’Etat pour relancer l’investissement.
- Accélérer l’investissement dans l’hôtellerie pour pallier au déficit de la capacité litière et assurer une position compétitive de notre package et création de grands groupes marocains dans le tourisme capables de défendre l’image et la compétitivité du Maroc.
- Mettre en place un plan d’investissement dans le secteur du transport aérien et ouvrir le ciel à des compagnies privées de droit marocain dont le capital sera détenu par des entreprises privées, des institutions étatiques, des personnes physiques quitte à faire l’objet d’un emprunt public.
- Mettre en place un dispositif financier pour la création de PME liées à l’activité touristique (animation, spécialités touristiques et hôtelières diverses, etc.).
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