Le Coronavirus frappe de plein fouet les compagnies aériennes et la RAM n’est pas épargnée, nous apprend L’Economiste qui, dans sa livraison du jour, souligne que la situation se complique de jour en jour pour les transporteurs aériens, à tel point que ces derniers sollicitent des aides de la part de leur Etat. Dans ce contexte, Royal Air Maroc n’a d’autres choix que de réduire la voilure, précise le quotidien qui ajoute que le management de la compagnie a tenu une réunion d’urgence, hier, avec l’ensemble des directeurs de départements concernés pour prendre des résolutions en vue de limiter les pertes.
«L’impact est là, il faut l’admettre. Au début, nous avons suspendu la ligne Casa-Pékin. Ensuite, nous avons suspendu des vols sur Milan et Venise avant de passer à l’arrêt total des vols sur l’Italie depuis hier mardi 10 mars. Nous couvrons cinq routes aériennes au départ de Casablanca vers Milan, Venise, Bologne, Turin et Rome, ou 56 vols par semaine. Nous espérons un rapide retour à la normale, une fois cette crise passée, afin de continuer à transporter nos clients en Italie, notamment nos compatriotes résidant en Italie», précise Abdelhamid Addou, PDG de la RAM.
Le journal ajoute que l’annulation ou la suspension de la Omra par les autorités saoudiennes, ainsi que la forte baisse de la demande sur l’Arabie saoudite, ont mis davantage sous pression les plans de vols de la RAM. La baisse du trafic due au Coronavirus a déjà et continuera d’avoir un impact négatif sur les performances de la compagnie aérienne nationale. L’Economiste indique que, pendant ces trois derniers mois, le manque à gagner de la RAM en termes de chiffre d’affaires est important et que la situation financière du transporteur risque de se dégrader si la situation est amenée à durer dans le temps. Selon Abdelhamid Addou (citant l’IATA), la propagation de l’épidémie Covid-19 pourrait représenter, pour les opérateurs aériens, une perte de chiffre d’affaires de 113 milliards de dollars, soit 20% du chiffres d’affaires du secteur dans le monde, sans compter le manque à gagner sur l’activité cargo, qui n’a pas encore été estimé.